5. A votre départ je vous avais dit que je serai là

Photo perso © Colinearcenciel

ll nous fit voir que Dieu est la Bonté entière, la Sagesse entière, la Vérité entière,  tout en tout.

Le grand maître nous fut envoyé pour mieux nous montrer que Dieu ne demeure pas seulement au dehors, mais au dedans de nous, qu’il n’est jamais séparé de nous ni d’aucune de ses créations, qu’il est toujours un Dieu juste et aimant, qu’il est en tout, sait tout, connaît tout et renferme toute vérité. Eussé- je à moi seul toute la vérité, toute l’intelligence des hommes réunis que je ne saurais vous exprimer, même faiblement, toute la signification qu’a pour nous cette sainte naissance … 

Il est venu sur terre pour mieux nous faire comprendre la vie ici sur terre. Il nous a montré que toutes les limitations matérielles viennent de l’homme et, qu’il ne faut jamais les interpréter autrement. Il est venu nous faire comprendre que son Christ intérieur par lequel il accomplissait ses oeuvres puissantes, est le même qui vit en vous …

1.3. Apparition d’un corps qui disparaît dans un autre lieu


Nous quittâmes Potal pour Asmah, village plus petit, distant d’environ cent cinquante kilomètres. Émile désigna deux hommes encore jeunes pour nous accompagner. Tous deux étaient de beaux spécimens bien plantés du type hindou. Ils prirent la responsabilité de toute l’expédition avec une aisance et un équilibre si parfaits que nous n’avions jamais rien vu de pareil. Pour la facilité du récit, je les appellerais Jast et Neprow.

Émile était bien plus âgé qu’eux. Jast était le directeur de l’expédition, et Neprow, son aide, veillait à l’exécution des ordres.


Émile nous congédia en faisant les remarques suivantes : Vous partez en expédition avec Jast et Neprow pour vous accompagner. Je resterai ici quelques jours, car, avec, votre mode de locomotion, il vous faudra environ cinq jours pour arriver à votre prochaine étape importante, à cent cinquante kilomètres d’ici. Je n’ai pas besoin d’autant de temps pour franchir cette distance, mais je serai là-bas pour vous recevoir. Voudriez-vous laisser l’un de vous ici pour observer et corroborer les événements possibles ? Vous gagnerez du temps, et le retardataire pourra rejoindre l’expédition dans dix jours au maximum. Nous lui demandons simplement d’observer, et de rapporter ce qu’il aura vu.
Nous partîmes donc. Jast et Neprow avaient la responsabilité de l’expédition et se tiraient d’affaire d’une manière extraordinaire.

Chaque détail était réglé et venait en son temps avec le rythme et la précision d’une mélodie. Il en fut d’ailleurs ainsi pendant les trois années et demie que dura l’expédition.
Jast était doué d’un beau caractère hindou, d’une grande élévation, aimable, efficace dans l’action, sans bluff ni fanfaronnade.

Il donnait tous ses ordres d’une voix presque monotone, et l’exécution suivait avec une précision et un à-propos qui, nous émerveillaient. Dès le début, nous avions remarqué la beauté de son caractère et nous l’avions souvent commentée.
Neprow, un merveilleux caractère, paraissait avoir le don d’ubiquité. Toujours plein de sang-froid, il avait un
rendement étonnant, avec la tranquille précision de ses mouvements et son admirable aptitude à penser et à
exécuter. Chacun avait d’ailleurs remarqué cette aptitude et nous en parlions continuellement

Remarque :

Il est très difficile de tracer le parcours de l’équipe en recherche car les noms semblent avoir changé géographiquement sur les cartes : nous pouvons retrouver les régions mais très difficilement les lieux. Aussi si un visiteur de cet espace possède ce renseignement, je serai très heureuse qu’il transmette cette donnée. Au cours des pages, nous avons cependant retrouvé certains lieux.

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Emile, un grand maître sera là tout au long du parcours des chercheurs. nous en parlions continuellement.

Notre chef avait dit : Ces gens sont merveilleux. Quel soulagement de les trouver capables à la fois de réfléchir et d’agir !
Le cinquième jour, vers quatre heures de l’après-midi, nous arrivâmes à Asmah. Comme convenu, Émile était là pour nous recevoir. Le lecteur peut imaginer notre stupéfaction : Nous étions sûrs d’être venus par la seule route praticable et par les moyens de locomotion les plus rapides. Seuls les courriers du pays qui voyagent nuit et jour par relais auraient pu aller plus vite. Voici donc un homme que nous croyions âgé et absolument incapable d’effectuer plus vite que nous un trajet de cent cinquante kilomètres, et pourtant il était là. Dans notre impatience, nous l’assaillîmes naturellement de questions tous en même temps.
Voici sa réponse : À votre départ, je vous ai dit que je serais là pour vous recevoir, et me voici. Je voudrais attirer plus spécialement votre attention sur le fait que l’homme est sans borne quand il évolue dans son vrai domaine. Il n’est pas sujet aux limitations du temps et de l’espace. Quand il se connaît lui-même, il n’est pas obligé de traîner en chemin pendant cinq jours pour parcourir cent cinquante kilomètres. Dans son vrai domaine, l’homme peut franchir instantanément toutes les distances, si grandes soient-elles.

Il y a quelques instants, j’étais dans le village que vous avez quitté depuis cinq jours. Mon corps y repose encore. Le camarade que vous avez laissé dans ce village vous dira que j’ai causé avec lui jusqu’à quatre heures moins quelques minutes, lui disant que le partais pour vous recevoir, car vous deviez être sur le point d’arriver. Votre camarade voit encore là-bas mon corps, qui lui paraît inanimé. J’ai simplement fait cela pour vous montrer que nous pouvons quitter nos corps pour aller vous retrouver n’importe où et n’importe quand. Jast et Neprow auraient pu voyager comme moi : Mais vous comprendrez mieux ainsi que nous sommes des humains ordinaires, de même provenance que vous. Il n’y a pas de mystère. Nous avons simplement développé davantage les pouvoirs qui nous ont été donnés par le Père, le grand omnipotent. Mon corps restera là-bas jusqu’à la tombée de la nuit. Ensuite, je l’amènerai ici, et votre camarade se mettra en route par le même chemin que vous. Il arrivera ici en son temps.

Nous allons prendre un jour de repos, puis nous rendre à un petit village distant d’une journée de marche. Nous reviendrons ensuite ici à la à la rencontre de votre camarade, et nous verrons ce qu’il vous rapportera. Nous nous réunirons ce soir au logis. En attendant, je vous dis au revoir.

Un livre unique et particulier : page 21, 22, 23, 24 25


Le soir, quand nous fûmes réunis, Émile apparut soudain parmi nous sans avoir ouvert la porte et dit : Vous venez de me voir apparaître dans cette pièce d’une manière que vous qualifiez de magique. Or, il n’y a pas de magie là-dedans. Je vais vous faire une petite expérience à laquelle vous croirez parce que vous aurez pu la voir. Veuillez bien vous approcher. Voici un petit verre d’eau que l’un de vous vient d’apporter de la source. Un minuscule cristal de glace se forme au centre de l’eau. Voyez comme il s’accroît par
l’adhésion d’autres cristaux. Et maintenant, toute l’eau du verre est gelée.


Qu’est-il arrivé ? J’ai maintenu dans l’Universel les molécules centrales de l’eau jusqu’à ce qu’elles se soient solidifiées. En d’autres mots, j’ai abaissé leurs vibrations jusqu’à en faire de la glace, et toutes les particules environnantes se sont solidifiées, jusqu’à ne former ensemble qu’un bloc de glace. Le même principe s’applique à un verre à boire, à une baignoire, à une mare, à un lac, à la mer, à la masse d’eau de notre planète. Mais qu’arriverait-il ? Tout serait gelé, n’est-ce pas, mais pour quel but ? Pour aucun. En vertu de quelle autorité ? Pour la mise en oeuvre d’une loi parfaite, mais en vue de quelle fin ?
Aucune, car aucun bien ne pourrait en résulter.
Si j’avais persisté jusqu’au bout, que serait-il arrivé ? La réaction. Sur qui ? Sur moi. Je connais la loi. Ce que j’exprime revient vers moi aussi sûrement que je l’exprime.
Je n’exprime donc que le bien, et il me revient comme tel. Vous voyez donc que si j’avais persisté dans ma tentative de gel, le froid aurait réagi sur moi bien avant la fin, et j’aurais
été gelé, récoltant ainsi la moisson de mon désir. Tandis que si j’exprime le bien, j’en récolte éternellement la moisson.


Mon apparition ce soir dans cette chambre s’explique de la même manière. Dans la petite pièce où vous m’avez laissé, j’ai élevé les vibrations de mon corps jusqu’à ce qu’il soit retourné dans l’Universel, où je l’ai maintenu. Nous disons que nous rendons nos corps à l’Universel, où toute substance existe. Puis, par l’intermédiaire de mon Christ, j’ai tenu mon corps dans ma pensée jusqu’à en abaisser les vibrations et lui permettre de prendre forme précisément dans cette pièce, où vous pouvez le voir. Où y a-t-il du mystère ? Est-ce que je n’emploie pas le pouvoir, la loi qui m’a été donnée par le Père au travers du Fils bien-aimé ? Ce Fils, n’est-ce pas vous, n’est-ce pas moi, n’est-ce pas toute l’humanité ? Où est le mystère ? Il n’y en a pas.


Rappelez-vous le grain de sénevé et la foi qu’il représente. Cette foi nous vient de l’Universel par l’intermédiaire du Christ intérieur déjà né en chacun de
nous. Comme une parcelle minuscule, elle entre en nous par le Christ, notre pensée superconsciente, le siège de la réceptivité en nous. Alors il faut la transporter sur la
montagne, le point le plus élevé en nous, le sommet de la tête, et la maintenir là. Il faut ensuite permettre au Saint-Esprit de descendre. Ici se place le commandement :
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force, de toute ta pensée. Réfléchissez. Y êtes-vous ? Coeur, âme, force, pensée. Arrivé à ce point, qu’y a-t-il à faire, sinon de tout remettre à Dieu, au Saint-Esprit, à l’Esprit vivant dont je suis rempli ?
Ce Saint-Esprit se manifeste de bien des façons, souvent par de petites entités qui frappent à la porte et cherchent à entrer. Il faut les accepter, et permettre au Saint-Esprit de s’unir à cet infime grain de foi. Il tournera autour et s’y agrégera, juste comme vous avez vu les particules de glace adhérer au cristal central.

L’ensemble croîtra, morceau par
morceau, couche par couche, comme le glaçon.
Qu’arrivera-t-il nécessairement ? La foi s’extériorisera, s’exprimera. On continue, on multiplie, et l’on exprime le germe de foi jusqu’à ce que l’on puisse dire à la montagne de
difficultés : « Ôte-toi de là et jette-toi dans la mer », et ce sera fait. Appelez cela quatrième dimension ou autrement si vous préférez. Nous, nous l’appelons « Dieu qui s’exprime par le Christ en nous ».


Le Christ est né de cette manière. Marie, la mère modèle, perçut l’idéal, le maintint dans sa pensée, puis le conçut dans le sol de son âme. Il y fut maintenu un temps, puis
extériorisé en tant qu’Enfant-Christ parfait, Premier-né, Fils unique de Dieu. Sa mère le nourrit, le protégea, lui donna le meilleur d’elle-même, le veilla, et le chérit jusqu’à son
passage de l’enfance à l’adolescence. C’est ainsi que le Christ vient à nous, d’abord comme un idéal planté dans le terrain de notre âme, dans la région centrale où réside Dieu.
Maintenu ensuite dans la pensée comme idéal parfait, il naît, exprimé comme l’Enfant parfait. Jésus le nouveau-né.

Un livre unique et particulier : page 21, 22, 23, 24 25


Vous avez vu ce qui a été accompli ici, et vous doutez de vos propres yeux. Je ne vous en blâme pas.

Je vois l’idée d’hypnotisme dans la pensée de certains d’entre vous. Mes frères, il y en a donc parmi vous qui ne croient pas pouvoir exercer toutes les facultés innées de Dieu qu’ils ont vues se manifester ce soir. Avez-vous cru un instant que je contrôle votre pensée ou votre vue ? Croyez-vous que si je voilais je pourrais tous vous hypnotiser, car vous avez tous vu ?
N’est-il pas rapporté dans votre Bible que Jésus entra dans une chambre dont les portes étaient fermées ? J’ai fait comme lui. Pouvez-vous supposer un instant que Jésus, le grand Maître, ait eu besoin de faire appel à l’hypnose ? Il employait les pouvoirs que Dieu lui avait donnés, comme je l’ai fait ce soir. Je n’ai rien fait que chacun de vous ne puisse faire aussi. Et vous n’êtes pas les seuls. Tout enfant né jadis ou maintenant dans ce monde dispose des mêmes pouvoirs.

Je tiens à ce que tout soit clair dans votre esprit. Vous êtes des individualités, non des personnalités ni des automates.
Vous avez votre libre arbitre. Jésus n’avait pas plus besoin d’hypnotiser que nous. Doutez de nous tant que vous voudrez, jusqu’à ce que votre opinion sur notre honnêteté ou notre hypocrisie se soit pleinement imposée. Écartez pour l’instant l’idée d’hypnose, ou du moins laissez-la passive jusqu’à ce que vous ayez approfondi le travail. Nous vous
demandons simplement de garder l’esprit ouvert.

Extrait de LA VIE DES MAÎTRES de Baird Spalding.

Page 21 à 27

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