29. THERESE D’AVILA, YOGANANDA et le « Je Suis » et extrait de Spalding

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Thérèse d’Ávila, par François Gérard,  1827

 » Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi ; elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant, si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas ! Tu as appelé, tu as crié et tu as brisé ma surdité ; tu as brillé, tu as resplendi et tu as dissipé ma cécité ; tu as embaumé, j’ai respiré et haletant j’aspire à toi ; j’ai goûté, et j’ai faim et j’ai soif ; tu m’as touché et je me suis enflammé pour ta paix ». 
Thérèse d’Avila, carmélite et sainte espagnole

« Rien de mauvais ne peut vous approcher quand vous vous tenez sur la Montagne Sainte, unis à Dieu.

Il ne s’agit plus d’un privilège spécial à quelques-uns, mais d’une possibilité pour tous.

JE SUIS est la grande cause absolue, la source dans laquelle tous les enfants sont unis à Dieu.

Ils vivent alors sous LA LOI, sous le régime de la pensée active vibrant au rythme le plus élevé.

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Remarque : Le terme « Je suis » (*)m’a toujours semblé inadéquat dans le cas de l’Union ou ce que l’on peut appellé le Samadhi ou, dans la religion catholique, prôné par Thérèse d’Avila, voire expliqué, avec correction de « ses confesseurs » dans son livre « Le château intérieur » elle utilise le terme « Oraison » où la carmélite invite à entrer dans le château intérieur conçu avec plusieurs chambres dont celle du roi (le Christ).L’ouvrage en soi est remarquable mais ardu avec le langage d’époque. Pour les personnes ayant une expérience poussée de la Méditation ; certains passages semblent arrièrés ou trainant en longueur l’entraînement à la pratique par des critiques assez vives et parfois pertinentes sur la femme en particulier (les novices carmélitaines ou carmélitaines) dans leur pratique et réaction. Cependant, bien après mais bien avant, la méditation fut expliquée en Indes et dans certains pays lointain en Asie avec des techniques plus directes.

De nos jours, « L’Aubiographie d’un yogi » par l’auteur Paramahamsa Yogananda, donne une clé essentielle à cette pratique en développant d’autres, au travers du kryia yoga authentique. Hélà, les gourous par la suite, se prétendant de la lignée pure de ce Saint Indous, en firent grand commerce n’ayant quant à eux, aucun savoir véritable de pratique de cet enseignement subtil, simple et adressé déjà à des personnes ayant des aptitudes et un bon équilibre mental pour cette pratique souveraine. Cependant, par la suite, les disciples du Mahavatar Babaji appellés par lui un peu partout dans le monde, furent invités à étendre cette pratique de manière authentique.

Paramahamsa Yogananda était un être profondément sincère et pur. Bien sûr, son savoir tendit à l’intégrer dans des groupes et à le faire voyager afin d’extraire le maximum de données et il dû être bien déçu de la mondanité autour de ce sujet. Il mourut assez jeune en 1952 année de ma naissance.La relève fut bien difficile et s’écroula via de faux gourous attirés par le faste, la vénalité qui les habitaient. Cependant, rien ne se perd et quoi qu’il se passe, la tradition se perpétue de ci et de là. Ce yogi entrait en état de samadhi, il était un bhakti de par ses vénérations et il est certain qu’il ne révéla pas tous ses secrets car il avait compris à quel point, les intentions n’étaient pas toujours les meilleures en cette matière.

Pourquoi le terme « Je Suis » ne convient pas, selon mon expérience, c’est que nous sommes créatures investis de capacités augmentées de celle de Dieu et peu à peu reçue au fur et à mesure et l’humilité nous oblige à ne jamais surpassé Dieu en osant dire : »Je Suis ». Nous sommes dignes ou peu capables. Même celui arrivant à l’état de Samadhi ne s’exclamera jamais : »Je Suis ». Le Christ Jésus lui même s’adressait au Père.

Et contrairement à ce qui est enseigné, le Père conduit en premier l’âme pourvu que l’on soit conscient de ce qu’Il Est ; cependant, il y a des nuances pour harmoniser ce tableau tel que présenté ici ; l’espérience des uns et des autres peuvent être ressenties comme différentes. Cependant, le chemin se trouve dans les mains du Divin Seigneur et ses Voies sont impénétrables.

L’humilité, un facteur primordial, une qualité haute, vitale, essentielle,

(*) Pourtant ce JE SUIS est pratiqué par l’Advaita donc les advaitins et, il est aisé de comprendre la signification du JE SUIS où Christ Jésus délègue à ses disciples cette Foi au travers de paroles suivantes : « Mon Père demeure en moi et je demeure dans mon Père », et de comprendre que l’Âme immortelle qui nous habite EST immuable et qu’en réalité, ce corps passager est habité par cette Âme où se dépose Tout dans l’Union Totale. Donc, le concept est le retour à la Source Divine à l’intérieur de Ce qui EST et demeure éternel. C’est aller vers la Délivrance en vivant le moment présent, vivre l’instant présent en totale fusion avec Celui qui EST en appliquant ce qui est enseigné, avec les mêmes paroles, non perçues à priori, et cette Délivrance permet une Réalisation plus directe. Donc, il ne s’agit pas de se braquer contre (mouvement duel) le non-duel enseigné par les Maîtres de l’Advaita Vedanta : c’est, au contraire « redécouvrir Qui Nous Sommes » et « Se Souvenir » de la Source de la véritables existence de l’ÊTRE dans ce mouvement de non dualité qui est établit en nous. Il ne s’agit donc pas d’un manque d’humilité mais d’une Réalité appropriée à ce qui EST notre Véritable Nature. Le bhakta, ira inévitablement vers cette prise de Conscience lui permettant de se déposer en son Âme Divine et de Vivre en Âme et Conscience, en Présence.

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 « L’homme s’identifie faussement à sa forme physique parce que les courants de vie de l’âme sont drainés par le souffle vers la chair, et ceci avec une intensité telle que l’homme prend l’effet pour la cause, et commet le sacrilège de croire que le corps possède une vie propre ».

 
Paramahamsa Yogananda, yogi et saint indou

Mukunda Lal Gosh, Indes (5 janvier 1893 – 7 mars 1952) Los Angeles USA.Shri Yuskteswar fut son gourou.

Description de l'image Sriyukteswar.jpg.
Sri Yustewar le Magnifique Maître et Guru de Parmahamsa Yogananda

EXTRAIT du Livre des maîtres

On peut transformer le pouvoir de Dieu et l’envoyer au-dehors avec une puissance irrésistible. Tels sont les rayons de lumière que vous voyez émaner de mon corps. Le vôtre en irradie également, mais pas d’aussi puissants. À mesure que vous continuerez à user de ce pouvoir et à l’associer à la Loi ou Principe, vous augmenterez la puissance de votre lumière, et vous pourrez là diriger consciemment vers l’accomplissement de tout bon désir. Quand les artistes me représentent à Gethsémani, ils font descendre du ciel sur moi les rayons lumineux qui émanaient en réalité de mon corps. Cette lumière est le pouvoir de Dieu engendré intérieurement en moi, puis projeté été au-dehors par mon réflecteur. Or, des rayons semblables émanent de tous les corps quand l’intéressé se présente comme Dieu dans son héritage divin : le Christ de Dieu ne faisant qu’un avec tous.

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Vous restez doux et humbles, désireux de vous conformer à la pure lumière de Dieu qui est vie, amour, pureté, et beauté, éternels et profonds. Le corps contient sept centres utilisables comme réflecteurs. On peut les faire flamboyer d’une lumière bien plus intense que n’importe quel rayonnement artificiel. Quand on veut émettre cette lumière, celle-ci brille d’un éclat plus puissant et possède une portée plus grande que n’importe quelle émission électrique. Si l’on fait flamboyer les sept centres en même temps, on est complètement entouré d’une armure impénétrable. Le corps brille d’un éclat bien supérieur à celui du soleil de midi.

« On se tient devant le Seigneur de la Création, l’Éternel des Armées. Dieu trône dans votre corps qui est alors magnifique, spirituel et divin…. ».

page 273

Rien de mauvais ne peut vous approcher quand vous vous tenez sur la Montagne Sainte, unis à Dieu.

Il ne s’agit plus d’un privilège spécial à quelques-uns, mais d’une possibilité pour tous.

JE SUIS est la grande cause absolue, la source dans laquelle tous les enfants sont unis à Dieu. Ils vivent alors sous LA LOI, sous le régime de la pensée active vibrant au rythme le plus élevé.

Aucune vibration inharmonieuse ne peut atteindre ce rythme ni pénétrer dans cette sphère où les hommes sont chez eux et à laquelle tous appartiennent.

Elle constitue leur Royaume Divin. On peut aussi se servir de ce pouvoir pour renvoyer les pensées fausses et les désirs nuisibles dirigés contre soi. Si vous le voulez, vous pouvez aussi intensifier ce rayon blanc de lumière divine, le douer du pouvoir de Dieu, amplifier et transformer l’énergie de la chose ou de la pensée dirigée vers vous, puis la placer dans votre réflecteur et la retourner à l’envoyeur avec la vitesse de la lumière. Ce qui a été dirigé contre vous avec un rythme de vibration abaissé est renvoyé sous forme d’un rayon de pure lumière blanche. Le dynamisme de ce rayon est si puissant qu’il peut, quand il atteint l’envoyeur, détruire le corps de l’initiateur de la vibration abaissée. Peu importe que vous connaissiez ou non la personne ou le lieu d’où émane la vibration, celle-ci retournera infailliblement à sa source.

Le jugement ou jour de rétribution est arrivé. Selon ce que vous aurez donné, vous recevrez bonne mesure (mesure de Dieu), bien tassée et débordante.

On peut transformer le pouvoir de Dieu et l’envoyer au-dehors avec une puissance irrésistible. Tels sont les rayons de lumière que vous voyez émaner de mon corps. Le vôtre en irradie également, mais pas d’aussi puissants. À mesure que vous continuerez à user de ce pouvoir et à l’associer à la Loi ou Principe, vous augmenterez la puissance de votre lumière, et vous pourrez là diriger consciemment vers l’accomplissement de tout bon désir.

Quand les artistes me représentent à Gethsémani, ils font descendre du ciel sur moi les rayons lumineux qui émanaient en réalité de mon corps. Cette lumière est le pouvoir de Dieu engendré intérieurement en moi, puis projeté été au-dehors par mon réflecteur.

Or, des rayons semblables émanent de tous les corps quand l’intéressé se présente comme Dieu dans son héritage divin : le Christ de Dieu ne faisant qu’un avec tous. Telle est d’ailleurs la devise de l’humanité, et il est possible de la mettre en application.

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Des frères peuvent-ils encore se disputer, quand ils se fondent dans cette Unité qui absorbe tout ? Maintenant, intensifiez ce rayon blanc, le rayon de Dieu, sur lequel vous envoyez la puissance de Dieu.

Chargez-le de puissance transformée, dix mille ou dix millions de fois plus intense que l’énergie envoyée vers vous, selon ce que vous aurez décrété.

Laissez ensuite le rayon revenir par son chemin d’aller.

Quand l’homme qui aurait voulu nuire reçoit le rayon en retour et l’accepte comme venant de Dieu, tout le mal intenté est effacé, pardonné, oublié.

Rien ne peut nuire ni à vous ni à l’émetteur de la mauvaise pensée initiale. Vous regardez tous deux Dieu dans les yeux. Vous ne faites plus qu’un, et une harmonie parfaite a fait place à l’inharmonie.

Si au contraire l’émetteur de la mauvaise pensée n’accepte pas le rayon blanc que vous avez émis à pleine puissance, son corps sera détruit. Si l’on permet au pur rayon blanc de parfaire son travail, il supprimera toute vibration discordante. Si on lui résiste, l’opposant ancré dans sa résistance est inéluctablement voué à la destruction.

Il attire sur lui l’opposition de la totalité du principe créateur, proportionnellement au carré de sa résistance.

Sous cet aspect, vous représentez le Seigneur répandant la puissance de Dieu, la Loi rendant le bien pour le mal. Mais même dans cette attitude, soyez sincèrement humbles et NE JUGEZ PAS. Placez votre amour jusqu’à la dernière miette sur ce pur rayon blanc et veillez bien à ce que ce soit l’amour de Dieu.

Tandis que vous ferez cela, les légions seront à vos ordres. Vous restez doux et humbles, désireux de vous conformer à la pure lumière de Dieu qui est vie, amour, pureté, et beauté, éternels et profonds. Le corps contient sept centres utilisables comme réflecteurs. On peut les faire flamboyer d’une lumière bien plus intense que n’importe quel rayonnement artificiel.

Quand on veut émettre cette lumière, celle-ci brille d’un éclat plus puissant et possède une portée plus grande que n’importe quelle émission électrique. Si l’on fait flamboyer les sept centres en même temps, on est complètement entouré d’une armure impénétrable. Le corps brille d’un éclat bien supérieur à celui du soleil de midi. On se tient devant le Seigneur de la Création, l’Éternel des Armées. On est sincère et triomphant, et pourtant pacifique et aimant. Dieu trône dans votre corps qui est alors magnifique, spirituel et divin.

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Tandis que ces pensées nous parvenaient en vibrations, la lumière émanant de Jésus et de son groupe devenait aveuglante.

Elle ressemblait à de l’or en fusion, et sa brillance vibrante traversait tout.

Pour nos yeux elle semblait s’étendre à l’infini, mais tous nos autres sens, nous restions en terrain solide.

Les vibrations-pensées reprirent : On peut rendre son corps complètement invisible aux mortels.

Pour cela, il faut centrer la totalité de sa pensée, avec plénitude et précision, sur le pur rayon blanc de Dieu, et le laisser émaner des sept centres agissant à l’unisson comme réflecteurs.

On peut ensuite s’extérioriser sur un rayon quelconque et présenter l’image que l’on veut à ceux qui vous souhaitent du mal. On peut suivre ce rayon à la vitesse de la lumière et se transporter instantanément à l’endroit que l’on désire.

Le corps est alors invisible à ceux qui ne voient pas au-delà de la matière.

Ils ont conscience de l’existence d’une chose qu’ils ne comprennent pas, et cela les rend sensibles à toute image que vous leur présentez. Ce qui leur est incompréhensible leur paraît mystérieux ou surnaturel, et il est facile de faire dévier les facultés qui se développent par suspicion ou superstition. On envoie ainsi de l’amour à ceux qui voudraient faire du mal, et l’énergie qu’ils déploient se répercute sur eux-mêmes.

Les pensées malfaisantes qu’ils ont envoyées dépeignent la nature inférieure de chaque homme combattant avec ce qu’il croit bien être son ennemi.

En réalité, ils se battent contre l’image de leur propre moi inférieur. De telles images transforment en ennemis les meilleurs amis et soulèvent le frère contre le frère. Si cette bande de brigands persiste dans son intention d’attaquer le village, ils aboutiront à se détruire l’un l’autre. L’occasion leur a été offerte de quitter le district sans faire de mal aux habitants. S’ils ne la saisissent pas, ils se retourneront les uns contre les autres. L’homme ne peut pas tenter de détruire son frère sans attirer le même sort sur lui.

Nous n’envoyons à ces gens que le pur rayonnement blanc de l’amour de Dieu. S’ils répondent à l’amour par la haine, la traîtrise, ou l’esprit de revanche, ils transformeront de leur propre chef ce rayonnement en une flamme qui les consumera. Vous n’avez rien à craindre.

Nous n’offrons que l’amour, mais nous ne pouvons les forcer à l’accepter. Si les brigands arrivent avec amour, il n’y aura pas de conflit. Quoi qu’il en soit, notre cause est déjà gagnée.

Sur ces entrefaits, nous fûmes informés qu’un messager approchait du village. Nous allâmes à sa rencontre. Il nous informa que les brigands avaient cessé leur pillage et campaient paisiblement à trente-cinq kilomètres de la Croix en « T ». Depuis l’appel au secours des habitants, ils avaient cessé d’attenter à leurs vies et à leurs biens, mais, dans l’éventualité d’une résistance par la force, ils conservaient les prisonniers comme otages. D’après le messager, le bruit courait que la bande attaquerait notre village le lendemain ou le surlendemain si le trésor ne lui était pas remis. Il apportait aussi des salutations de la part des prisonniers.

Tous les habitants avaient offert leur vie pour la protection du village, mais on informa le messager que ce sacrifice ne serait pas nécessaire. Il fut invité à retourner chez lui avec les remerciements et la profonde reconnaissance des villageois pour ses efforts en vue de la sauvegarde commune. ( 276)

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