31. La Couronne où il en est parlé dans la vie des maîtres.

XX

3.5. L’un des explorateurs se dégage des contingences. – Les trois étapes de l’aboutissement divin

Le second jour après la destruction de la bande, à midi, nous avions pris soin de tous les blessés et fait une dernière tournée pour nous assurer qu’il n’en restait pas dans le ravin parmi les débris. Tandis que nous rentrions à l’auberge pour déjeuner et prendre un repos dont nous avions grand besoin, l’un de nous exprima tout haut la pensée qui hantait nos cerveaux depuis des heures : « Pourquoi ce terrible holocauste, cette destruction de vies humaines ? »

Nous étions épuisés de fatigue, et le choc nous avait complètement mis à bas. En raison de la terreur mortelle que ces bandits inspiraient aux habitants, tout l’effort du sauvetage était retombé sur nous, surtout dans les premières heures. Même, après que nous eûmes dégagé les blessés de l’enchevêtrement des chevaux, nous eûmes grand-peine à persuader les villageois de prêter assistance aux blessés. Ils ne voyaient absolument pas de motif pour nous aider à sauver la vie de ceux qui avaient tenté d’ôter la leur.

Beaucoup éprouvaient une profonde répugnance à toucher quelque chose de mort. S’ils n’avaient eu égard à nos amis, les habitants auraient immédiatement quitté sans esprit de retour le théâtre des opérations.

Quoi qu’il en fût, nous étions fatigués et nous avions mal au cœur, car cette expérience avait été la plus terrible de toute notre vie. En arrivant à l’auberge, nous prîmes quelques soins de toilette et nous nous assîmes à table à bout de nerfs. La nourriture ne tarda pas à apparaître. Nous étions seuls, Thomas ayant accompagné Lin Chu, le Bandit, Noir, et un ou deux Maîtres dans une tournée en aval dans la vallée. Nous allâmes nous coucher après le repas, et aucun de nous ne se réveilla avant le lendemain soir.

Tandis que nous nous habillions, l’un de nous suggéra que nous devrions nous rendre directement à notre sanctuaire. C’est ainsi que nous désignions la salle supérieure du temple. Nous quittâmes donc l’auberge et nous dirigeâmes vers le temple par le chemin habituel. Nous étions arrivés à l’échelle qui conduisait à l’entrée du tunnel, et le premier de nous avait posé le pied sur le premier barreau quand il s’arrêta net et dit : Que nous est-il arrivé ?

284

Hier ou avant-hier nous étions au septième ciel, nous nagions dans la joie, nous nous déplacions à volonté, et nous terminions en moins de trois mois des travaux qu’il aurait normalement fallu des années pour achever. Notre nourriture apparaissait sur la table. Tout cela se passait sans le moindre effort de notre part, et maintenant, nous voilà soudain retombés dans nos vieilles habitudes. Je veux connaître le motif de cette chute subite et je n’en vois qu’un : Chacun de nous a pris sur ses épaules le fardeau de l’expérience que nous venons de traverser. C’est ce qui nous gêne maintenant. Il ne fait plus partie de moi sous quelque forme que ce soit.

Il pesait sur moi tandis que je l’adorais, que je m’y cramponnais, et que je ne l’abandonnais pas. Je quitte cette condition pour un état meilleur et plus élevé. Je laisse aller le passé. J’en ai complètement fini avec lui. Tandis que nous le regardions avec étonnement, nous nous aperçûmes tout à coup qu’il n’était plus là. Il avait disparu. Sur le moment, nous fûmes suffoqués de voir que cette âme avait abouti. Cependant, aucun de nous ne voulait lâcher ce qui le tirait en arrière, sachant bien toutefois qu’il s’accrochait à des événements qui ne le concernaient en rien. En conséquence, nous fûmes obligés de grimper à l’échelle, de franchir le tunnel, et de traverser toutes les salles avant d’arriver à notre but. En y arrivant, nous trouvâmes notre camarade déjà installé.

Tandis que nous nous entretenions de sa réussite, Jésus, plusieurs Maîtres, et Thomas apparurent. Ils entrèrent dans la salle par la porte qui donnait sur le balcon. Nous nous assîmes, et Jésus prit la parole.

Il dit : Beaucoup de gens déclarent qu’ils sont les fils de Dieu et disposent de toutes les possessions du Père. Ils en disposent en effet, mais leur affirmation ne se traduit pas dans les faits avant qu’ils aient le courage de faire le pas suivant et de se considérer eux-mêmes comme étant Dieu, unis à tout ce qui représente Dieu. C’est alors seulement qu’ils ont abouti. Quand un homme limité par sa pensée matérielle commence à voir le Christ, son corps plus éthéré irradie de la lumière. Quand cet homme extériorise le Christ, il jouit d’une vision plus subtile, plus claire, et plus étendue. Il voit son corps supérieur vibrer à un rythme plus rapide que son corps inférieur, sans perdre ce dernier de vue. Il croit posséder deux corps Il en voit un qui lui apparaît extérieur et éloigné de lui. Il le prend pour le Christ de quelqu’un d’autre, mais cette dualité apparente provient de ce qu’il ne croit pas être le Christ.

Si au contraire il déclare être le Christ et accepte la chose comme un fait, les deux corps se fondent instantanément en un seul. Cet homme a extériorisé le Christ, et le Christ se présente triomphalement. L’homme peut faire un pas de plus et déclarer que c’est le Christ de Dieu qui se présente. Instantanément, il est le Christ de Dieu. Le Fils de Dieu ne fait plus qu’un avec le Père et va directement au Père. Mais un dernier pas reste à faire, et c’est le plus difficile. Ce pas exige la plus grande résolution, car il faut que l’homme ait entièrement balayé de sa pensée toute crainte matérielle et toute limitation. Il faut qu’il s’avance, qu’il aille directement à la source, et déclare expressément qu’il est Dieu.

En le déclarant, il doit savoir que c’est vrai, sans crainte des précédents, sans superstition, sans arrière-pensée humaine. Il doit déclarer et savoir qu’il est complètement immergé en Dieu, amalgamé à lui, qu’il est Amour, Sagesse, Intelligence, qu’il est Substance, qu’il est chaque attribut de Dieu le Père, Source et Principe. Il doit accepter cela en toute humilité. Alors il représente effectivement Dieu.

À travers un tel homme, tous les attributs de Dieu se répandent sur l’humanité entière, et c’est seulement à travers de tels hommes que Dieu peut s’exprimer. Quand on s’amalgame à Dieu, rien n’est impossible. Non seulement on possède tout ce que possède le Père, mais on est tout ce qu’est le Père. On est l’homme-Christ, le Christ de Dieu, et Dieu, réunis en un. On est la Trinité. Le Saint-Esprit demeure en vous. La totalité de l’Esprit éternel, dans son activité créatrice, habite en vous. Acceptez tout cela, et vous chanterez aussi bien que les autres : « Louez le pouvoir du nom de Christ » Il ne s’agit pas du nom personnel de Jésus, mais du Christ. 

Que les anges se prosternent jusqu’à terre. Présentez le diadème royal et couronnez Christ comme Seigneur de tous. Ne couronnez pas Jésus à titre personnel, couronnez Christ, car Christ mérite le plus magnifique des diadèmes royaux de la couronne christienne. Aucun joyau n’est trop beau ou trop divin pour la couronne de Christ triomphant. Vous voyez maintenant que quiconque le veut peut entrer dans le royaume. Venez, devenez le Christ triomphant, et vous faites entrer ceux qui le veulent.

 286

Quand vous dites « Dieu », considérez-vous comme étant Dieu. Voyez Dieu se présentant quand vous vous présentez. Dieu ne saurait être un bigot, un vantard, ni un égoïste. Le Christ, le Dieu-Homme, l’image et la ressemblance de Dieu, ne sauraient l’être davantage. Vous pouvez être Dieu. Il est vrai de dire que « JE SUIS » est dans le Père, et que le Père est en moi. « JE SUIS » et mon Père ne font qu’un en toute humilité et en toute grandeur. Dieu et l’humanité réunis sont tout-puissants, ils constituent l’omnipotence de Dieu. Ce qui est né dans votre pensée d’iniquité se trouve élevé en gloire, car la pensée d’iniquité est effacée. Ce qui porte la marque de la terre portera la marque du ciel quand vous en aurez élevé l’image idéale.

Je vous dis que c’est maintenant, à l’instant présent, que vous avez l’occasion de sortir de ce grand tourbillon extérieur, d’entrer dans la grande paix et les bénédictions de Dieu, et de vous vêtir de la lumière de Dieu. En toute humilité, placez la couronne de Christ sur votre propre tête. Si vous ne le faites pas, nul ne peut l’y placer pour vous. Avancez-vous pour faire partie du grand trône blanc, de la source. Devenez un avec ceux qui ont achevé de cette manière la grande perfection. Ne soyez pas seulement un avec Dieu, mais soyez Dieu, effectivement Dieu. Alors vous pourrez présenter les attributs divins au monde entier et vous le ferez. Comment l’énergie de Dieu pourrait-elle s’exprimer, sinon par l’homme ?

Il n’y a pas sur terre d’organisme capable de vibrer à la même fréquence. Il est si hautement organisé qu’il perçoit l’énergie suprême permettant d’exprimer Dieu au monde entier, puis il l’engendre et la transforme. Comment pourrait-il le faire sinon par le corps hautement organisé et parfait qui est le vôtre quand vous en avez la maîtrise ?

Cette maîtrise signifie que l’on est pleinement Maître, Messie, et Disciple. Pour commander au corps et être parfaitement harmonisé avec lui, il faut se présenter avec la maîtrise parfaite de tous les attributs de la Sainte Trinité, le « JE SUIS » humain, le Christ, et le Christ de Dieu. En combinant ces trois personnes avec la plus élevée, Dieu, vous êtes Dieu. C’est cela que vous êtes, vous, l’homme d’aujourd’hui qui étend sa vision et perçoit la vérité sur soi-même. Il y a pour vous une vie meilleure que le cycle des expériences mondaines. Vous la percevrez en suivant le chemin de la  justice, en harmonie et en véritable accord avec les idéaux les plus élevés que vous puissiez exprimer et concevoir.

Dans une première étape, vous, l’homme, vous devenez le Christ humain, le Fils unique de Dieu. Dans une deuxième étape vous devenez le Christ de Dieu en constatant que le Christ humain est le Christ de Dieu et en les réunissant. La troisième étape conduit directement à la source. Elle consiste à fondre les deux en un, Dieu le Père. En d’autres termes, vous avez intégré le « JE SUIS » humain dans le Christ humain. Vous avez ensuite transmué le Christ humain en Christ de Dieu, ou Seigneur Dieu. Et enfin vous avez transmué le Christ de Dieu en Dieu éternellement vivant. La dualité est devenue l’unité. Vous êtes l’image et la ressemblance de l’Énergie Suprême, Dieu le Père de tous.

Si vous ne déviez pas de ce chemin de juste emploi de vos facultés, rien ne vous est impossible. Il faut que vous le suiviez sans crainte, en toute sincérité, sans égard pour l’opinion du monde entier. En vous présentant dans votre puissance et en reconnaissant votre communion, vous êtes indissolublement lié au Père, principe suprême de toutes choses, toujours présent et agissant. Considérez votre Bible à la lumière de ce que je viens de dire. N’offre-t-elle pas le tableau d’une grande description allégorique du développement spirituel de l’homme, et de sa perfection quand il a bien compris ses pouvoirs et les utilise justement ? Le faisceau de lumière que les artistes peignent descendant du ciel sur moi est au contraire projeté de mon corps vers l’extérieur. Il est vrai que cette lumière est céleste, car le ciel nous entoure de toutes parts et il est vibration lumineuse. Mais le foyer central, le point de départ du ciel se trouve dans mon être intime. Il faut donc que la lumière céleste jaillisse de moi. Mon « JE SUIS » doit permettre à l’essence de la lumière de pénétrer en moi. Il faut ensuite que j’engendre et que je transmue cette énergie lumineuse de manière à l’extérioriser avec l’intensité désirée par Dieu, par « JE SUIS ». Alors, rien ne peut résister à la puissance de cette pure lumière. Elle constitue les rayons lumineux que vous voyez émaner de mon corps quand les artistes reproduisent mes traits à Gethsémani. Vous pouvez de la même manière transmuer le pouvoir de Dieu et le projeter à l’extérieur avec une force irrésistible, grâce à votre réflecteur. Toutes ces choses sont faites couramment par ceux qui se présentent comme étant à   la fois Dieu, leur divin héritage, et le Christ de Dieu, tous en un.

Telle est la devise divine et précise donnée à toute l’humanité. Plus les hommes se rapprocheront de ce rayon de guérison, plus vite disparaîtront toutes les discordes et les inharmonies. Si vous vivez librement dans cette vibration lumineuse qui est la lumière du monde, si tous s’en inspirent, vous vous rapprocherez de la véritable demeure préparée pour l’homme. Vous : découvrirez que « JE SUIS » est la lumière du monde. Regardez Dieu, la table est servie. Élevez votre « JE SUIS », élevez votre corps à Dieu, et vous serez couronné Seigneur de Tous. Il vous appartient de placer la couronne sur votre propre tête. Nul ne peut le faire pour vous.

288

Union, Oraison, Samadhi constitue le lien, l’union intime avec la paix divine. Les affirmations ne sont pas suffisantes. En tant que créatures nous avons une voie, un chemin mais c’est encore Dieu qui nous couronne et décide comme un Père bienveillant. « Je suis le chemin, la vérité et la vie, celui qui vint à ma suite, ne marchera pas dans les ténèbres ». Cependant l’union restaure notre véritable identité et plus encore. La nourriture terrestre nous est indispensable, les nourritures spirituelles et subtiles apportent tout le nécessaire utile à notre fonction et à notre élan dans les vies les plus modestes qui soient. Nous restons proche de notre Demeure. La reliance utile et indispensable chaque jour et tout le long de notre vie.

Symbolisme de la couronne :

Ell est associée aux valeurs de la tête et à celles qui surmontent la tête, un don venu d’en haut. Sa forme circulaire indique la perfection. En forme de dôme, elle indique une souveraineté absolue.

Elle exprime l’élévation, le pouvoir et l’illumination.

Dans le symbolisme kabbalistique, elle exprime l’Absolu, le Non-Etre. Elle se trouve alors au sommet de l’arbre des Sephirots. L’iconographie alchimique montre les esprits planétaires recevant leur lumière sous forme de couronne des mains du roi, le soleil.

En Egypte, les couronnes étaient des objets de culte, manipulées uniquement par les initiés.

Dans l’Islam, c’est le point par lequel l’âme s’échappe pour s’élever vers des états supra-humains. On lui attribue une valeur prophylactique par la matière dont elle est faite : fleurs, métal, pierres précieuses et par sa forme circulaire.

En Grèce et à Rome, c’est le symbole de la consécration aux Dieux ; leurs statues sont couronnées avec les feuilles des arbres et les fruits qui leur sont consacrés.

La couronne assimile celui qui la porte à la divinité, parce qu’elle capte les vertus du ciel et des dieux. Elle représente le séjour des Bienheureux ou des morts et l’état spirituel des initiés. Elle est le symbole de la lumière intérieure qui illumine l’âme de celui qui a triomphé dans son combat spirituel.

En Amérique centrale, elle n’apparaît que chez les dieux agraires. La couronne de plumes des Indiens est l’indentification avec la divinité solaire.

Pour les Juifs, elle est assimilée au diadème en or porté par les grands prêtres. Les prophètes disent qu’Israël est la couronne de Dieu, signe de son action toute-puissante parmi les hommes.

Lorsqu’il est représenté comme un souverain couronné, le Christ est identifié à Dieu. La couronne de l’athlète victorieux est assimilée dans le christianisme primitif à un rôle spirituel : Isaïe parle des couronnes réservées dans le Septième Ciel à ceux qui aiment le Bien-Aimé. Les rites médiévaux de consécration des vierges utilisaient comme éléments symboliques le voile, l’anneau et la couronne.

Source : http://echange-spirituel.kazeo.com/la-couronne-et-son-symbolisme-a120437144

Laisser un commentaire