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30. Au mois de juin 1900

En 1111 Vert clair, Dynastie Liao (Toungouses, Vert émeraude, Empire Tangout orange, expansion de la Dynastie Song (Hans)

Nous voyageons avec notre voyageur Tsybikov au travers du Tsaïdam en Mongolie lors de son expédition commencée en fin de l’année 1898.

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Sachons que le Tsaïdam est devenu aujourd’hui Qaïdam qui signifie en chinois « Mer bleue et verte » et tirant son nom aussi du plus grand lac salé du pays. 

Il est bordé au nord-est par le Gansu, au nord-ouest par le Xinjiang,  au sud-est par le Sichuan et au sud-ouest par la région autonome du Tibet.  Situé au nord-est du plateau tibétain, sa superficie est de 721 000 km2. Le Qinghai compte 5 600 000 habitants et a pour capitale Xining . La province est le creuset d’un grand nombre de groupes ethniques dont les Hans, les Tibétains, les Hui, les Tu, les Mongols et les Salar. 

Le Qinghai est également connu sous les noms mongol de Kokonor et tibétain Tso-ngön du lac qui a donné son nom à la province.

Le Qinghai recouvre la plus grande partie de l’ancienne province tibétaine de l’Amdo et, au sud, sur le nord du Kham. Certaines cartes occidentales montrent qu’il porte déjà le nom de Qinghai sous la dynastie Qing.  La région est devenue officiellement province de la République de Chine (1912-1949) en 1928, statut qui fut confirmé en 1949, à la fondation de la République populaire de Chine.

30. Au mois de juin 1900
Carte représentant le Khanat Qoshot Oïrat (inscrit Kokonor Choschot Oelöths) en 1798« Carte de la Chine », de Johan Christian Hürtner  : Voyage dans l’intérieur de la Chine et en Tartarie fait dans les années 1792, 1793 et 1794 par lord Macartney., Paris, J. J. Fuchs, « an 7 » (1798–1799). 

Le LAC QINGHAI, un lieu très touristique de nos jours. Nous parlons de ce lac salé au cours du voyage de Tsybikov

30. Au mois de juin 1900

Aujourd’hui, géographiquement

30. Au mois de juin 1900
30. Au mois de juin 1900

Lac Qinghai aujourd’hui via google maps.

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En quittant un lieu, appellé à l’époque Ikh namag , il parcourt avec sa caravane d’aides diverses, environ 40 kms traversant une région boueuse, trop difficile et dévie leur chemin dans la région des sables solidifiés (sili en Mongol) et ce plus près des montagnes méridionales.

Ils traversèrent la nuit en limite du désert à cause de la chaleur du jour et toutefois arrêté au bout de 8 kms à cause d’une tempête de sable qui les rendait aveugle. Le 2 juin, ils parcourèrent 30 kms pour arriver en un lieu appellé Dalaï.

Le lendemain, reprenant la route, les animaux s’embourbent malgré leur attention envers eux et leurs charges, les animaux souffrent de ce lieu semi marécageux. Ils parcourent malgré Tout 30 kms jusqu’au lieu appellé Urd tulai. Et le lendemain 4 juin, ils parcourent la même distance vers Khoit tuulai.

Ils restèrent dans ce lieu une dizaine de jours malgré l’embarras de nombreux moustiques. Ils restèrent à Golnuud « les rivières » entre la bannière des Taizhnar près de Nomkhon Khot à l’est jusqu’au ravin de Kas à l’ouest.

Des caravanes se rendant à Kumbum au Tibet s’arrêtent également pour faire reposer les animaux, qu’ils puissent retrouver force pour les routes difficiles à venir. Les moustiques cependant épuisaient également les animaux en ce lieu où les deux semaines prévues furent raccourcies de quelques jours.

Le 13 juin, ils partirent tous et parcourèrent 70 kms au travers de terrains durs et sans végétation et atteignèrent la rivière Shugujn.

Entre le 14 juin e le 18 juin, ils parcourent 52 kms en franchissant le Col de Köke toghunu et font une halte à l’embouchure de la rivière Dund Naiz.

Et enfin le 19 juin jusqu’au 27 ils s’installent dans la vallée de Naiji gol où ils n’ont rencontré que cinq Yourtes mongoles. Dans cette région se trouvent des hordes de bandits, en petits groupes.

Un des hommes de Tsybikov tomba malade à cause de l’altitude, un lama bouriate : ils leur fit boire de l’alcool chinois et lui firent une saignée ce qui le remis peu à peu d’aplomb. Il raconta qu’il était allé à Labrang et puis avait demandé au Jamya Shepa s’il pouvait se rendre à Lhasa ce qui lui fut refusé deux trois ans auparavant. Il avait renouvellé sa demande récemment et cette fois la réponse fut positive.

Le 27 juin à l’aube ,ils sont repartis et cette fois pour escalader le Col de Naji se trouvant à une altitude de 4.450 mètres et c’est là et à partir de cet endroit qu’ils pouvaient aborder le plateau septentrional du Tibet.

L’air y est extrêmement raréfié, ce qui exerce une influence considérable sur l’organisme de ceux qui n’y sont pas habitués ainsi que sur les chevaux et grands animaux.

Ce phénomène est appellé chez les mongol gajarun sür ou simplement sür, ce qui signifie « grandeur » ou « force de la terre ».

En haut du col se trouve un petit lac d’eau de pluie et, après une descente abupte mais brève, la route traverse une surface de pierres et de sables étendu entre la chaîne du Taiji et celle de l’Angir Tagchen. Ils ont parcouru encore 45 kms et le 28 juin ils se sont arrêté pour la nuit avoir avoir longé 40 kms un affluent de rive gauche du Chumar (la « Rivière Rouge »). Le 29 juin ils ont parcouru 7 kms en franchissant notamment cette rivière. Ils ont pris la direction de Kökh shil avec 25 kms à leur actif en s’installant ensuite au pied du Kökh shil.

Pendant le difficile voyage ver le tibet, trois lamas sont partis à la chasse et ramenèrent trois antilopes rapportant ainsi de la viande au campement et nourrissant tous les compagnons de voyage.

Les lamas dérogeaient ainsi à leur règle et tradition : ils ne pouvaient tuer d’animaux.

Ils dirent qu’ils avaient renoncé à leurs voeux qu’ils ne reprendraient qu’à leur retour. Au vu de ce voyage rude, il était impossible de ne pas déroger aux règles monastiques strictes.

Nous avons une idée des conditions de voyage à l’époque, des nombreux kilomètres réalisés avec des moyens rustiques et du courage qu’il fallait pour se nourrir et s’approvisionner dans des territoires ardus de montagnes, boues, marais et de tous les obstacles rencontrés au cours de ces voyages dans ces années-là.

Nous nous rendons compte également de tous les changements de l’histoire et des noms attribués qui ne sont plus les mêmes pour certains régions et lieux.

Ce serait un travail extrêmement ardu de retrouver le chemin précis des voyageurs mais nous pouvons d’ores et déjà en avoir une idée générale.

Etude du livre et recherches des temples tibétain avec G. T. Tsybikov. (Un pélerin bouddhiste au Tibet en 1900).

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