1. 54. L’Astronomie indienne allégorique

C’est un « œuf cosmique en or » (puruska) qui serait à l’origine du monde : sa coquille forme la Terre primitive et le ciel étoilé, et l’intérieur est rempli par de l’air. 

L‘astronomie indienne ne nous a été transmise que sous forme allégorique par les poèmes védiques très ardus à traduire, cependant, des indications précises doivent s’y trouver c’est pourquoi nous persévèrerons dans nos recherches. 

D’une manière générale, l’astronomie védique est très proche de l’astronomie babylonienne.

Les historiens de l’astronomie continuent d’envisager les deux hypothèses en parallèle, mais le développement autonome de l’astronomie indienne reste plausible, car certains traits communs entre les deux traditions, comme la division du zodiaque en 360 degrés et douze constellations peuvent très bien s’expliquer par l’aspect des phénomènes naturels eux-mêmes. Ainsi l’année est arrondie à 360 jours, avec douze mois comme en Occident.

Ces poèmes védiques peuvent daté de – 6000 ans à – 2000 comme le Rig Veda.

Aux yeux des hindous, le Rig-Veda est « non humain » : il existe de toute éternité et, au début de chaque cycle cosmique, il est révélé aux hommes de façon miraculeuse.

Ceux qui reçoivent cette révélation, sous la forme de « visions », sont appelés rishis (ṛṣi). La Samhitā du Rig-Veda donne les noms de quelques-uns d’entre eux, tels Vishvāmitra, Uddālaka, Gritsamada, Atri, Vasi’stha, Bhrigu. Mais ces personnages sont mythiques, et la tradition les présente comme des demi-dieux vivant hors du temps et de l’espace.

Le problème de la datation des hymnes n’est pas moins difficile : ces textes sont rédigés en un sanskrit très archaïque que la comparaison philologique avec les autres langues indo-européennes invite à situer au début du ~ IIe millénaire ; toutefois, certaines strophes peuvent avoir été composées bien avant, tandis que beaucoup d’autres datent du ~ Ier millénaire. La compilation définitive a dû se faire vers l’an ~ 1000, car le canon était déjà clos au moment de l’apparition du bouddhisme (~ VIe s.).

 Le Rig Véda mentionne 27 constellations  associées au mouvement du Soleil  ainsi que les 13 divisions zodiacales  du ciel.

Il existe une correspondance avec la doctrine chrétienne de Teilhard de Chardin  : Dieu est un esprit vivant du Monde, son fils contrôle l’expansion de l’Univers (toujours en expansion et sans cesse). 

Vers le VIème siècle, l’astronomie indienne reçut une impulsion nouvelle avec les idées d’Âryabhata, à qui entre autres on attribue l’invention du zéro. L’ancien livre Surya Siddhanta  contient des calculs assez précis du diamètre du globe et de la distance qui sépare celui-ci de la Lune.

Le Rig Veda, texte sacré de l’Inde, renferme un curieux passage concernant les « trois terres » – les unes dans les autres. Le globe terrestre se compose, effectivement, de trois zones : le noyau interne, le noyau externe et l’enveloppe, recouverte d’une croûte mince. Il fallut les progrès de la science et le perfectionnement des instruments pour faire constater la véracité du Rig Veda.

Les Aryens étendirent durant deux siècles leurs conquêtes sur les anciennes peuplades du sud-ouest de l’Inde et devinrent les Indo-aryens.

 Ils amenèrent avec eux leur religion, le Védisme et il est vrai que dans un premier temps, les habitants des régions envahies n’eurent pas d’autre choix que de vénérer leurs dieux et d’adopter leurs rites. Le Védisme se résume à l’ensemble des croyances et des comportements rituels qui se sont développés en Inde à la suite de l’immigration des populations aryennes. Leur principale divinité s’appelait Indra, Seigneur de la guerre et dieu de la foudre. Les sacrifices humains et animaux avaient une grande importance dans la religion védique, les prêtres allant jusqu’à boire du sang accompagné de vins alcoolisés ainsi que de Soma, une plante aux vertus hypnotiques.

Pourtant, pendant longtemps la religion védique fut apparentée en Inde à la violence et au mal.

Il faudra attendre -650 pour que les mentalités changent et que les divinités soient perçues autrement. Grâce aux enseignement d’ouverture des Brahmanes, c’est-à-dire des prêtres et religieux de l’Inde, qui, par leur refus de la violence et par l’exemple de leur sainte vie démontrèrent que les dieux étaient « bons » et toléraient les plus faibles, les soutenaient et contribuaient à la recherche de la perfection d’une civilisation.

Cette foi en la renaissance spirituelle fit naître successivement l’Hindouisme, le Bouddhisme et le Jaïnisme qui remplacèrent le culte Védique.

Ce peuple est à l’origine de langues telles que ce que l’on appelle aujourd’hui le kurde, l’iranien, le perse ou encore l’albanais. Ils rédigèrent les Védas, leurs textes sacrés en langues Sanskri, Veda signifiant Connaissance.

Source : buddhachannel ici

Nous poursuivons les lectures afin d’en retirer la substance essentielle dans les pages qui suivent.

Indra (devanagari: इन्द्र) est le roi des dieux, et Seigneur du Ciel dans la mythologie védique de l’Inde ancienne. Il est originellement issu du dieu indo-européen de la guerre et de l’orage. Indra apparaît comme l’une des principales divinités dans le Rig-veda.

L’importance de इन्द्र Indra décroit dans l’hindouisme tardif, comparée à celles de Vishnou et de Shiva.  Pour l’hindouisme (et le jaïnisme) , Indra réside désormais, comme tous les dieux majeurs, sur l’axe du monde, le mont Meru.

Cette puissance agissante, ce numen impressionnant du védisme antique se réduit désormais à une représentation, à un symbole  du pouvoir royal, que l’hindouisme n’hésite pas à travestir par l’iconographie, ce qui était impensable pour la culture védique des anciens.

L’arme d’Indra, celle qu’il utilise pour abattre Vrtra, (personnification de la sécheresse, mais aussi de la résistance, de l’inertie), est l’éclair Varja, mais il utilise aussi son arc magique, Shakradhanus, l’arc-en-ciel. 

Son yâhana ou véhicule est Airâvata,  l’éléphant blanc aux quatre défenses qui se tient à l’entrée de Svarga, le domaine du dieu dont la capitale est Amarâvati. 

C’est là où résident les héros après leur mort sur le champ de bataille et où ils profitent du spectacle des apsaras et des gandharvas.

Il est connu dans le bouddhisme sous le nom de Shakra (shaka en pâli) ou assimilé au boddhisattva Vajrapani. Il est un des personnages majeurs des lâtaka.

Indra s’appelle In ou Phra In en thaï,  Phya In en laorien, En ou Phra En enkhmer,  DvangoLha-i Rgyal-po ou Bdo-sogs en tibétain, Oormusta  ou Tengri en mongol, Yintuo-luo en chinois, Indara en japonais et Inda en pâli.

Indra a été rapproché par G. Dumézil et d’autres spécialistes de l’histoire des religions d’autres dieux indo-européens de la guerre et de l’orage, tels que le dieu nordique Thor,   le dieu lituanien Perkunas  ou encore le dieu slave Péroun, Péroun, dont il partage les caractéristiques essentielles.

Son rôle de « frappeur » est un autre héritage de sa fonction orageuse. Pour Xavier Delamarre, les compagnons d’Indra, les Maruts sont également des divinités orageuses. Leur nom serait à rapprocher du dieu latin de la fonction guerrière Mars. 

En accord avec ses homologues indo-européens, Indra est avant tout honoré en tant que tueur du serpent Vrtra  qui retient les eaux célestes et les biens de la saison claire.

Indra est également un des dikpala, le gardien de l’est.

C’était probablement à l’origine une divinité solaire, conduisant un chariot doré dans le ciel. Apportant l’eau sur la terre, il est parfois vénéré comme un dieu de la fertilité, la force présente dans la substance séminale des êtres vivants, pouvant ramener à la vie les soldats morts sur le champ de bataille.

Son épouse est Indrâni, dont il a tué le père, Puloman.. Il a pour descendance Javanta, Midhusa, Nilambara, Ribhus, Rsabha, Sitragupta et Arjurna dont la mère est Kunti.

Meghanâda, le fils du démon Râvana, le fait un jour prisonnier à Lankâ (au Sri Lanka) , mais les dieux paient sa rançon et le libèrent.

Dans la mythologie tardive, Indra est représenté comme un jeune homme musclé à la peau rouge, possédant parfois quatre bras très longs.

©Colinearcenciel

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