1.61. Apparition de Sri Narada au chapitre IV, sloka 4 à 8

CHAPITRE IV du Sri Bhagavatam

Le chapitre IV est titré :

Apparition de Sri Narada

Les trois premiers chants et versets vantent les mérites du Srimad Bhagavatam. Nous entrons directement dans les versets suivants :

VERSET IV

Srilà Sukadeva Gosvami, en âme libérée, prenait toujours garde de ne pas se laisser prendre au piège des énergies illusoires.

La Bhagavad-gita donne une idée claire de cette vigilance.

L’âme conditionnée et libérée ont des occupations bien différentes.

Ainsi l’âme libérée poursuit constamment sa marche sur la voie de la spiritualité ; cette voie, pour l’âme conditionnée, incapable de saisir le sens profond des activités spirituelles, n’est qu’un rêve, privé de tout caractère concret. 

Au plan des activités spirituelles, l’âme conditionnée « dort », quant l’âme libérée est en plein état de veille.

Et, parallèlement, les occupations de l’âme conditionnée prennent pour l’âme libérée un caractère chimérique. 

On pourrait croire que l’âme conditionnée et l’âme libérée agissent pareillement, mais cette identité est trompeuse. Toutes les deux sont actives, certes, mais l’une est attentive au plaisir des sens et l’autre à la réalisation spirituelle. 

L’âme conditionnée s’absorbe dans la matière, devant laquelle l’âme libérée se montre totalement différente. Et cette indifférence s’explique de la façon suivante.

VERSET V

Un jour, Sukadava Gosvami est aperçu de belles nymphes se baignant sans voiles. Aucune ne pensa se cacher ou se couvrir. Il n’en fut pas de même quand survint Sri Vyasadeva, qui suivant son fils. Bien que lui-même ne fut pas dévêtu, les baigneuses s’entourèrent de leurs vêtements. Pourquoi cette différence dans leur conduite, s’enquiert Vyasadeva ?

Les nymples lui répondirent que son fils possédait une vision pure, qu’il ne distinguait pas les masculin du féminin, quand lui maintient de telles distinction.

Poursuivons ce qui est dit à ce sujet car, bien sûr, que de nos jours de l’ère de Kali yuga, il vaut mieux à toutes « nymphes » d’être couvertes et de ne point se baigner à la vue de tous nues mais bien dans l’intimité de sa vie personnelle : la cupidité et le voyeurisme apporteraient bien des épreuves dans cet ère de sursexualisation.

Il est dit ici :

La Bhagavad-gïta enseigne que le sage érudit regarde d’un même oeil le noble et docte brahana et le mangeur de chien, le candala, du même oeil le chien et la vache ; car il possède la vision spirituelle, et Srila Sukadeva Gosvami avait atteint ce niveau.

Aussi ne faisait il aucune distinction entre le masculin et le féminin ; ce qu’il voyait c’était l’âme, recouverte de différentes enveloppes.

Or, les jeunes baigneuses savaient reconnaître les pensées d’un homme à son regard, tout comme on perçoit l’innocence d’un enfant au premier coup d’oeil.  

Sukadeva Gosvami était un jeune homme de seize ans, de sorte que toutes les parties de son corps étaient enveloppées, mais bien qu’il fût nu, tout comme les jeunes femmes, sa vision était parfaitement pure et innocente, sans la moindre « souillure matérielle », car il se situaient à un niveau qui transcende tout rapport charnel.

Les nymphes quant à elles, à cause de leurs pouvoirs particuliers, purent aussitôt comprendre qu’il était pur. Elles-mêmes ne ressentirent nul trouble de son passage. Elles se couvrirent en toute hâte lorsque son père passa et réagirent en se vêtant.

Il faut donc s’efforcer de distinguer l’âme spirituelle du corps matériel, sans s’attacher aux désignations extérieures de masculin ou féminin. L’âme dans sa réalité n’est ni masculine ni féminine.

L’enveloppe extérieure, constituée de matière, est organisée par la nature matérielle en vue de provoquer un attrait pour le sexe opposé et ainsi garder l’être prisonnier de l’existence conditionnée.

L’être libéré s’élève au-delà de ces dualités perverses, il ne fait pas de différence entre une âme et une autre. Pour lui, toutes participent d’une seul et même nature spirituelle.

Etre libéré, c’est donc posséder parfaitement cette vision spirituelle, et Srila Sukadeva Gosvami avait atteint ce niveau. Quant à son père Srila Vyasadeva il se situait également au nieu spirituel mais parce qu’il appartenait au grhastha-asrama (*), il se conformait aux normes usuelles (de la matière) et ne faisait rien pour qu’on voit en lui une âme libérée.

(*)Un Ashrama ( āśrama ) dans l’ hindouisme  est l’un des quatre stades de vie basés sur l’âge discutés dans les textes indiens de l’époque ancienne et médiévale. Les quatre asramas sont: Brahmacharya  (étudiant), Grihastha (propriétaire), Vaprastha (à la retraite) et Sannyasa  (renonciation).  

Le système Ashramas est une facette du concept de Dharma dans l’hindouisme.  Il est également une composante des théories éthiques dans la philosophie indienne, où il est combiné avec quatre objectifs propres de la vie humaine, pour l’accomplissement, le bonheur et la libération spirituelle.

Grihastha  : grihastha  signifie littéralement «être et s’occuper de la maison, de la famille» ou du «chef de ménage».  Il se réfère à la deuxième phase de la vie d’un individu dans un stade basé sur quatre âge du  système d’ashram hindou. 

Cela incarne une vie de mariage, avec le devoir de maintenir une maison, d’élever une famille, d’éduquer ses enfants et de mener une vie sociale dharmique centrée sur la famille.

On pourrait se demander quels sont les pouvoirs des nymphes dont il est parlé dans ce verset ? Le terme Apsaras désigne les nymphes  célestes d’une grande beauté, nées selon les légendes ou de la fantaisie du dieu Brahma  ou du Rishi Daksha ou de Kashyapa.

Les apsaras sont, en Sanskrit, « celles qui glissent sur l’eau ». Elles naissent du « barattage de la mer de lait » : les dieux sanskrits appellés les devas qui étaient alors mortels, épuisés par leur lutte pour la maîtrise du monde, ont décidé d’unir leurs forces à celles des asuras  (êtres divins et puissants principalement connus pour faire le mal) afin d’extraire la liqueur d’immortalité, appelée l’amrita. Après de nombreux efforts, le barattage produisit des objets et des êtres merveilleux dont les apsaras. Il faut savoir que les devas et les asuras étaient opposés les uns aux autres comme on l’a vu précédemment.

Les apsaras sont ainsi associées aux rivières et à la mer. C’est la raison pour laquelle, on leur adjoint des oiseaux comme le cygne.

CHAPITRE IV du Sri Bhagavatam

Apsaras bas relief du Bayon à Ankgor

Les apsaras sont également les filles de Sattwa et les épouses des gandharvas. Ces derniers sont des hommes-chevaux qui peuvent être chanteurs ou musiciens.

Les apsaras sont représentées en tant que danseuses et sont célèbres pour leur beauté ; elles pourraient être considérées comme l’équivalent des néréides de la mythologie grecque.

***************************************

L’exemple donnée sur les nymphes exprime les instincts sexuels et l’érotisme que la majorité des hommes ressentent face à la nudité.

De nos jours, l’hypesexualisation manque d’intérêt pour les âmes sensibles : le monde déborde de déséquilibres et de perversités. Ce verset apparaît donc assez naïf.

Cependant, il rappelle que l’enfance, les petits enfants peuvent confondre homme et femme car le sexe n’est pas leur priorité, mais bien l’insouciance. Dans la société actuelle et dans certains pays existe une tendance à l’hypersexualisation des gosses : ce qui est une abomination et une atteinte grave au niveau de leur insouciance et de leur liberté et un conditionnement qui encombre l’esprit : ne parlons pas des atteintes plus graves extrêmement perturbantes pour les enfants lorsque des adultes les touchent dans leur innocence. Là n’est pas le sujet. Allons donc voir ce qui se dit au verset VI.

VERSET VI

A quoi donc les habitants d’Hastinapura reconnurent-ils Srila Sukadeva Gosvami, pour le sage qu’il était, lorsqu’après avoir erré par les provinces de Kuru et de Jangala, l’air d’un fou, privé d’intelligence et de parole, il entra dans la ville ?

Après avoir quitté le foyer paternel, Sukadeva s’était mis à errer de-ci et de-là, sous les apparences d’un aliéné. Comment le peuple aurait il pu reconnaître sa grandeur ?

C’est qu’on ne connaît pas un sage en le voyant, mais en entendant ses paroles. Il faut approcher les sadhus, les grands sages, non pour les voir, mais pour les écouter. Et si l’on n’est pas prêt à écouter leurs paroles, on ne retire aucun bienfait de leur présence.

Sukaveda savait parler des Activités spirituelles et absolues du Seigneur, satisfaire les caprices du vulgaire, jouer les magiciens, cela ne l’intéressait pas. Mais au moment où il parla du Bhagavatam, alors on le reconnut à sa juste valeur. De l’extérieur il pouvait passer pour un fou, privé d’intelligence et de parole, en fait, c’était le plus grand sage et spiritualiste.

Remarque : Nous avançons lentement au travers de ce chapitre. Le verset VII nous dit que le Sri Bhagavatam forme l’essence des Vedas. Il ne s’agit pas de quelques récits imaginaires, comme le croient parfois des ignorants. On l’appelle également la Suka Samhita, ou l’hymne védique chanté par Sri Sukadeva Gosvami, le grand sage libéré. Au Verset VIII traduit de cette façon :

Sukadeva Gosvami avait pour principe de ne demeurer à la porte d’un foyer que le temps qu’il faut pour traire une vache. En vérité, il ne s’y présentait que pour le sanctifier.

Remarque : on ne parle pas des fruits de la sanctification des lieux. Car la vie spirituelle produit des fruits y compris des fruits ayant des conséquences sur la vie matérielle.

Au Verset VII à peine survolé car il y est dit :

Et comment, ô cher Sûta, le saint roi Pariksit en vint-il à rencontrer ce grand sage, trouvant ainsi la révélation de l’essence sublime des Vedas ? Mis entre parenthèse (le Srimad Bhagavatam) Et dans le commentaire de nouveau l’ouvrage est encensé par un hymne védique chanté par Sukadeva dont on ne reçoit pas le texte.

Verset VIII.
Sukadeva Gosvami avait pour principe de ne demeurer à la porte d’un foyer que le temps qu’il faut pour traire une vache. En vérité, il ne s’y présentait que pour le sanctifier.

Nous poursuivons donc dans le commentaire du verset VIII.

Sukadeva rencontre l’empereur Pariksit et l’éclaire sur le message de l’ouvrage ci-présent. Il ne restait dans un foyer qu’environ trente minutes, au moment de traire une vache. Il acceptait alors les dons que lui faisait le chef de famille, ainsi béni par la Providence et en sanctifiait la demeure par sa présence bénéfique. Sukadeva Gosvami nous donne donc l’exemple du prédicateur parfait au niveau spirituel. Les sannyasis (apprenant) voués à la tâche de prêcher le message de Dieu devraient comprendre, à la lumière de son comportement, qu’ils n’ont à entretenir d’autres rapports avec les gens de famille que ceux destinés à les éclairer spirituellement, et qu’ils doivent leur demander la charité qu’à seule fin de purifier leur demeure. Celui qui a embrassé l’ordre du renoncement ne doit pas se laisser fasciner par le miroitement des biens matériels que possède le chef de famille et ainsi s’asservir à quelque matérialiste. Cela serait pour lui plus dangereux que de boire du poison, que de commettre un suicide.

Remarque : le message est clair d’une transmission spirituelle de la bénédiction ôtant probablement ce qui serait contraire au bien de la famille mise sous protection de la Providence par un Sage.

Qui est Sukadeva et Vyasadeva et tous deux loin d’être des personnes ordinaires.

Vyasadeva est une incarnation de Krishna.

Dans CC Adi. 2.97, Prabhupada mentionne que Vyasadeva est une extension prābhava de Krishna, ce qui signifie qu’il est Krishna Lui-même, mais sous une forme différente.


Vyasadeva vient restaurer la connaissance védique alors qu’elle est presque perdue à la fin du Dvapara Yuga, tandis que Sukadeva Goswami est considéré comme une incarnation du perroquet de Srimati Radharani, qui est venu spécialement pour prononcer le Srimad Bhagavatam, illuminant ainsi l’âge de Kali.

Étant une âme si exaltée, Sukadeva avait une compréhension très profonde des relations spirituelles et fut donc élu comme orateur du Srimad Bhagavatam, même si Vyasadeva et Narada Muni étaient tous deux présents à l’assemblée.

Le premier fait intéressant est que même une grande personnalité comme Vyasadeva n’a pas eu automatiquement un fils pur comme Sukadeva Goswami.

Lui et sa femme ont pratiqué des austérités pendant de nombreuses années avant que Sukadeva Goswami ne devienne leur fils.

Il existe d’autres cas similaires, comme Vasudeva et Devaki qui ont pratiqué des austérités comme Sutapā et Pṛśni dans le but d’obtenir Krishna comme fils.

Bien que de grandes personnalités comme Vasudeva et Vyasadeva soient déjà parfaites, elles nous donnent néanmoins l’exemple de la façon dont la pratique des austérités autorisées dans le cadre de notre pratique spirituelle est un moyen d’obtenir un enfant enclin à la spiritualité.


Le deuxième fait est que Sukadeva Goswami jouait le rôle d’un Brahmavadi dans l’utérus, montrant une peur de l’énergie matérielle et refusant ainsi d’en sortir.

Au total, il resta dans l’utérus pendant 12 ans, n’en sortant que lorsque Krsna Lui-même l’assura qu’il ne serait pas capturé par Maya.

Même alors, il s’enfuit immédiatement de chez lui, se réfugiant dans la forêt en tant que renonçant.

Avec beaucoup de difficulté, Vyasadeva* réussit à le ramener pour une courte période afin qu’il écoute le Bhagavata Purana, que Sukadeva développa plus tard sous la forme du Srimad Bhagavatam qu’il adressa au Maharaja Pariksit.

* Vyāsa (devanāgarī : व्यास) est un rishi légendaire, auteur et compilateur « prototypique » de l’hindouisme. Vyāsa est considéré comme une fonction spirituelle et intellectuelle: ce mot sanskrit signifie « compilateur » et désigne les auteurs d’un grand nombre de textes et d’œuvres collectives.


Troisièmement, Vyasadeva a en réalité écrit le Srimad Bhagavatam à deux reprises, la première fois en tant que Bhagavata Purana original, qu’il a compilé avant le Mahabharata comme l’un des dix-huit Puranas.

Cela est confirmé dans SB 1.4.19-20, où il est mentionné : « Il vit que les sacrifices mentionnés dans les Védas étaient des moyens par lesquels les occupations des gens pouvaient être purifiées.

Et pour simplifier le processus, il divisa le Véda unique en quatre, afin de les diffuser parmi les hommes.

Les quatre divisions des sources originales de connaissance [les Védas] ont été faites séparément.

Mais les faits historiques et les histoires authentiques mentionnés dans les Purāṇas sont appelés le cinquième Véda. »


Comme le décrit le Srimad Bhagavatam, après avoir compilé tous les Védas, y compris le Bhagavata Purana original, Vyasadeva était toujours insatisfait, ce qui a conduit à l’apparition de Narada Muni, qui lui a ordonné d’écrire un nouveau livre, décrivant directement les divertissements du Seigneur et le service de dévotion pure.

Cela a conduit à l’apparition du Srimad Bhagavatam que nous avons aujourd’hui, comme l’explique Srila Baladeva Vidyabhusana dans son commentaire sur le Tattva Sandarbha.


Je pensais que Vyasadeva avait attendu que Suta Goswami prononce le Bhagavatam avant de l’écrire sur des feuilles de palmier, mais il semble plus probable qu’il ait écrit le Srimad Bhagavatam dans son intégralité, exactement de la manière dont il fut plus tard prononcé par Suta Goswami aux sages de Naimiṣāraṇya, immédiatement après sa rencontre avec Narada Muni.

Cela est possible parce que Vyasadeva a une vision du passé, du présent et du futur, et qu’il pouvait donc voir les événements qui se produiront plus tard.

Si l’on garde à l’esprit que Vyasadeva est une extension de Krishna, cette possibilité ne semble pas très surprenante.


Un autre fait intéressant est qu’après avoir entendu le Bhagavata Purana de Vyasadeva, Sukadeva Goswami s’est développé, le Sukadeva Goswami originel demeurant Brahmacari toute sa vie, racontant plus tard le Srimad Bhagavatam à Pariksit Maharaja, et l’expansion retournant chez lui pour rester avec son père.

Cette expansion de Sukadeva entra plus tard dans la vie de famille et eut une fille.


Voici ce que Srila Prabhupada mentionne dans son exposé sur SB 9.21.25 :


« Śukadeva Gosvāmī, le fils de Vyāsadeva, est décrit en détail dans le Brahma-vaivarta Purāṇa.

Il y est dit que Vyāsadeva a gardé la fille de Jābāli comme épouse et qu’après avoir accompli des pénitences ensemble pendant de nombreuses années, il a placé sa semence dans son ventre.

L’enfant est resté dans le ventre de sa mère pendant douze ans, et lorsque le père a demandé au fils de sortir, le fils a répondu qu’il ne sortirait pas à moins d’être complètement libéré de l’influence de māyā.

Vyāsadeva a alors assuré à l’enfant qu’il ne serait pas influencé par māyā, mais l’enfant n’a pas cru son père, car le père était toujours attaché à sa femme et à ses enfants. Vyāsadeva est alors allé à Dvārakā et a informé la Personne Suprême de son problème, et la Personne Suprême, à la demande de Vyāsadeva, est allée à La maison de Vyāsadeva, où il a assuré à l’enfant dans le ventre maternel qu’il ne serait pas influencé par māyā.

Ainsi rassuré, l’enfant est sorti, mais il est immédiatement parti en tant que parivrājakācārya.

Lorsque le père, très affligé, a commencé à suivre son saint garçon, Śukadeva Gosvāmī, le garçon a créé un double de Śukadeva, qui est entré plus tard dans la vie de famille.

Par conséquent, la śuka-kanyā, ou fille de Śukadeva, mentionnée dans ce verset est la fille du double ou de l’imitation de Śukadeva.

Le Śukadeva original était un brahmacārī toute sa vie.

VERSET IX

On dit de Maharaja Pariksit, le fils d’Abhimanyu, qu’il est un bhakta de premier ordre ; on dit de sa naissance et de ses actes qu’ils sont tous merveilleux. Veuille ô sûta, nous parler de lui..

Maharaja Pariksit

Il est expliqué que Pariksit eut une merveilleuse naissance et protection dès le sein maternel de Dieu Lui-même au travers de Krishna.

Il fit des actes merveilleux comme celui de châtier Kali lequel s’apprêtait à tuer une vache. Une vache est un bien précieux ; Kali est la personnification du mal.

Il fut aussi prévenu de sa mort à lui à l’avance ce qui est une chose extraordinaire parmi les mortels.

Il sut profiter de l’avertissement et se prépara à mourir en s’asseyant sur la rive du Gange pour écouter le récit des Activités sublimes du Seigneur.

De plus, durant ces jours où il écouta le Srimad Bhagavatam, il ne mangea rien, ne but rien et ne dormit pas un instant.

Tout ce qui le concerne est donc merveilleux, et il vaut d’écouter attentivement le récit de ses actes. Voilà pourquoi les sages manifestent, dans ce verset, le désir d’entendre en détail ce récit.

Remarque : En effet, voici des actes accompagnant toutes vies spirituelles car la libération des êtres et leur éveil ne se passe pas sans qu’il n’y ait une action concrète qui permettent l’éveil et le contentement. C’est ainsi que Sogyal Rinpoché exprime : »Par l’Ouverture et le Contentement, tu trouveras le Lama dans ton coeur ». 

De même il est rare que soit donné par Dieu, le Seigneur Suprême, le moment où le corps va passer et s’éteindre sur terre, mais cela arrive encore de nos jours.

Certains, rares de nos jours en connaissent le temps qu’il leur reste pour accomplir ce qu’ils doivent accomplir sur terre.

Il est donc important de pratiquer la méditation et les prières directes, dites « jaculatoire » au long de la journée afin d’aider à la vie et aux divers soulagements demandés par ceux qui en ont besoin car nombreux sont ils à souffrir de différents maux : cette planète étant extrêmement matérialiste et matérialisés qu’elle est soumis à différents maux dont il est possible d’alléger la charge par les forces divines possible à recevoir par la grâce divine et les grâces par la Méditation et ses pratiques en une. Vous me direz qu’un être qui donne tout son temps à soulager les misères physiques d’autres êtres humains ne permet pas d’exercer la méditation car l’esprit est occupé à chercher les remèdes adéquats et l’étude sans cesse de nouvelles possibilités de soigner au mieux : le méditant est également celui qui accomplit au mieux ses charges matérielles pour soulager les malades, aussi l’admiration vis-à-vis des sages est une bonne chose mais ceux qui accomplissent leurs tâches sur terre en se mêlant à la matière pour la conserver dans les meilleurs états qui soient sur les humains et sur les plantes, les animaux, la vie en somme ou les supports de la vie sont, pour certains de grands saints humbles et inconnus qui travaillent sans relâche et parfois jusqu’à l’épuisement afin d’accomplir au mieux leur vocation.

Cependant, leur devoir est de veiller sur eux-mêmes afin de se restaurer et de prendre le temps du repos et de la détente.

La vie n’est pas facile dans les tâches matérielles et les contraintes nécessaires à préserver la vie et la santé. Celui qui veille et travaille dans les tâches parfois bien contraignantes est aussi un sage et un être dévoué qui pose des actes positifs en faisant de son mieux pourvu qu’il puisse gérer de façon à garder sa santé et son équilibre.

La grâce les habite pour tout le travail qu’ils accomplissent et il est de notre devoir également de le constater et d’être reconnaissant vis-à-vis des personnes dévouées car, le monde n’est pas souvent reconnaissant de la bonté de ceux qui se dévouent.

Comme le disait Lamartine « la Nature est là qui t’invite et qui t’aime ».

Alphonse de Lamartine est bien né, dans une famille aisée. Il eut le loisir d’écrire « Les méditations » de même que Franz Liszt : ils ont accompli leur mission en exprimant l’un par la parole et l’écriture des mots et l’autre par la musique et l’écriture des notes.

Ne sont ils pas autant des êtres qui ont consolé par « Les Consolations » les peines ou les émotions en traduisant ce que d’autres êtres n’ont pas eu le loisir de faire ?

Tout comme Ludwig van Beethoven disant des mots comme « La plus belle qualité chez l’homme est la Bonté » Tout en nous offrant son Hymne à la Joie, lui qui était habité divinement par l’Esprit qui l’inspirait ?

Voilà d’autres êtres lumineux ayant vécu un destin particulier et prédestiné dans notre culture et apportant à des millions de personnes la capacité de s’élever spirituellement par leurs émanations au travers de leurs oeuvres ?

Ainsi se termine cette page, en rendant hommage à tous ceux qui, durant leur passage en ce monde y laisse un trace de leurs qualités diverses, réalisées avec un grand courage, de la ferveur, de la passion et de l’amour.

Ainsi, nous pouvons être subjugué par des « pouvoirs surnaturels » et autres, mais voyons l’humble être, qui donne sa vie à la santé du corps, à sauver des vies parfois au prix de la leur lorsque l’on considère le métier de pompier, de policiers, et bien d’autres métiers dits à risque.

Bienheureux soient ils dans le coeur Divin dont les yeux voyent tout et où tout ne s’oublie jamais là quelque part.

Dieu dit : »Je connais le nom de chaque étoile » et de même, Il connaît le nom de chaque être car tout est inscrit par l’Intelligence Suprême.

Quant aux forces contraires et mauvaises, il faut s’en protéger c’est pourquoi dans les versets lus aujourd’hui, il est dit de se protéger et d’affiner le discernement afin de prendre la distance utile et indispensable face aux forces insidieuses et si basses.

Le ressourcement se trouve dans les Forces de Lumière et de transparence, dans la Bonté discernante et sage.

©Colinearcenciel

Laisser un commentaire