4. Le Silence de l’Infini

Le soleil en plein hiver, un hiver de vie où tout semble plus froid et plus rude.

Le soleil semble absent de ses dorures offrant les couleurs. Il réappaît et semble plus timide, il s’efface derrière des nuages gris, un ciel plombé et voici qu’il ne manifeste plus ses rayons d’or.

Dans mon coeur, la rose s’est momifiée gardant son parfum : notre amour semble suspendu. Tu es parti sur d’autres routes vers Washington et tu me manques tant. J’ai essayé de garder le contact et la dernière fois, tu prenais bière après bière et tu souriais tout heureux de me voir. Quelque chose a changé qui a brisé ton coeur, je le sais. Et tu n’en parleras pas.

Il me reste ce que certains appelleraient des chimères qui chez moi n’en sont guère.

Alors, il me suffit de fermer les yeux car Sa Présence est immanente. D’autres me rendent visite donnant à mon coeur cette chaleur qui existe si peu ici.

Nous étions si bien ensemble. Je sais que tu trouves à te distraire. J’aurai voulu aller te voir. Tu semblais avoir oublié certains souvenirs qui nous unissaient. Mais tu souriais de bonheur lorsque l’on s’est vu la dernière fois.

Mes pensées vont vers toi et vers cet Univers qui est le mien.

Ainsi, aux origines vivait l’Infini. L’infiniment.

Sur la ligne longitudinale multidimentionnelle vibre les sons de la Vie. Et pourtant….

Le silence vertueux transcendant le son, celui qui vient après, le créé, généré par le mouvement Vivant.

Le silence, c’est l’oreille ouverte complètement. Celle du corps et de l’esprit, l’oreille du coeur, nos oreilles multiples réduites à une seule oreille : l’Ecoute. L’Ecoute de cet Infini Permanent.

Le silence transcende le Son. Le silence génère le langage approprié. Le silence est Coupe ouverte.

Le silence est Oreille en position d’attente ; le Coeur de l’esprit qui se tait.

Pour générer le silence au milieu des bruits de la vie, il faut parfois la grâce infinie permettant la plénitude de paix. La Paix génère l’action de la Providence. La Providence se dépose dans un Coeur en Paix.

La vie rude secouée de mille travaux ou responsabilités matérielles ou agressions diverses a la possibilité de se tenir quelques minutes en silence, après s’être écarté de tout bruit, pour recevoir la paix.

La Paix installée, la ligne horizontale peut prendre sa place par n’importe quel temps ombragé, plombé, gris, froid, rude.

La ligne horizontale de l’Infinité Demeure pour toujours et à jamais. Son Ondée captatrice demande condition à l’esprit pensant et commande à se taire pour offrir ses lueurs solaires. Elle commande à l’humilité du rien que nous sommes et se réjouit à s’offrir davantage encore, avec l’Amour en surplus attentionné de cette attention délicate surhumaine, au-delà de ce que peut imaginer l’humain dans son étroitesse. Ainsi il prend sa réelle dimension de Communion à la Vie, de Ressourcement et de Plénitude. Il accorde à l’Alpha & l’Omega de prendre Place en s’Accordant à l’Infini.

Le Soleil, figure de rayonnement et lumière, entre lui aussi humblement en soumission à cet Infini, à ce non créé originel immanent, harmonieux, immortel.

 ©ColinearCenCiel

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