15. LE Monastère de Tsurphu au Tibet

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Le monastère de Tsurphu, en tibétain མཚུར་ཕུ་དགོན་པ est un monastère ancien datant de 1189 de la lignée kagyu et fut fondé par le Ier Karmapa Düsum Khyenpa. Ce monastère fut le siège de tous les Karmapas dont le Karmapa actuel le 17ème dont nous reparlerons.

Düsum Khyenpa, détail d’une thangka du xvie siècle,  Rubin Museum of Art auteur inconnu.
Voici la statue du Ier Karmapa

Düsum Khyenpa  དུས་གསུམ་མཁྱེན་པ་dus gsum mkhyen pa signifiant « celui qui connaît les trois temps » (le passé, le présent et l’avenir), incarné en 1110 et désincarné en 1193 il est un lama de l’école karma-kagyu du bouddhisme tibétain et premier de la lignée des karmapas ainsi que l’initiateur de la tradition des tulkous au Tibet.  

Düsum Khyenpa étudia et pratiqua le bouddhisme à un jeune âge, et pris ses vœux à 16 ans.
À l’âge de 20 ans, il voyagea au Tibet central où il étudia pendant 12 ans sous la direction d’érudits tibétains tels que Kyabpa Chökyi Senge et Patsab Lotsawa Nyima Trag, un traducteur de textes sur le  Madhyamaka  (en tibétain  : dbu ma) ou ou Voie du milieu ou  médiane, fondé par Nagarjuna et son disciple Aryadeva constituant l’un des deux écoles Aryadeva dont Cittamatra, les écoles du bouddhisme Mahayana.

Ce concept de voie médiane fut exposé dès le premier sermon du Bouddha, comme intermédiaire entre la complaisance sensuelle et l’ascétisme.
À la suite du Bouddha, les Madhyamaka réfutent toutes les thèses sur l’existence ou la non-existence du temps, du commencement et de la fin du monde, d’un Dieu créateur, de la matière, etc. Mais la cible principale, qui résume toutes les autres sera l’existence intrinsèque des phénomènes, en général, et de soi-même, en particulier. Ils professent donc la vacuité, Śūnyatā, de tous les phénomènes sans exception : les phénomènes sont vides d’existence intrinsèque. C’est l’objet du chapitre 15 des Stances du milieu de Nagarjuna, qui est le chapitre central de l’ouvrage. Nagarjuna y déclare, par exemple : « Dire « il y a » c’est prendre les choses comme éternelles, dire « il n’y a pas pas » c’est ne voir que leur anéantissement. C’est pourquoi l’homme clairvoyant ne s’attachera ni à l’idée d’être ni à l’idée de non-être (15, 10).

Penser que la vacuité est une nouvelle thèse intellectuelle, c’est retomber exactement dans le piège dont le Madhyamaka veut nous faire sortir. C’est pourquoi, Nagarjuna dit :
« Les Victorieux ont proclamé que la vacuité est le fait d’échapper à tous les points de vue. Quant à ceux qui font de la vacuité un point de vue, ils les ont déclarés incurables (13, 8)  »

Karma Pakshi, le 2e karmapa, s’y installa à la fin de sa vie au monastère de Tsurphu, et fit construire une statue du Bouddha de 16 mètres de haut dans un temple, pour réaliser un rêve qu’il avait eu. La statue de bronze et d’or qui abritait des reliques du Bouddha Gautama et de certains de ses disciples fut dynamitée par les gardes rouges durant la révolution . 

Orgyen Trinley Dorje, Dorje, le 17ème karmapa, en fit construire une nouvelle version à l’identique en 1997.
Vers 1582, alors qu’il avait 25 ans, le 9ème karmapa, Wangchuk Dorjé , fit réaliser  un immense thangka haut de 35 mètres et large de 23 mètres, en brocart, par des artistes de l’école Karma Gadri représentant le Bouddha Sakyamnuni au centre, entouré de deux bodhisattva, Manjushri et Maitreya et des karmapa et de Vajradhara au-dessus et Mahakala Bernagchen  au-dessous, thangka qui était exposé à la vue de tous, une fois par an, sur le flanc de la montagne face au monastère de Tsourphou lors de la fête religieuse de Saga Dawa.

« Les Gyalwa Karmapas ont été les premiers lamas incarnés du bouddhisme tibétain à être reconnus comme des réincarnations et sont connus pour être parmi les plus grands maîtres spirituellement réalisés du Tibet. Les Karmapas ont juré de revenir pour vingt et une incarnations afin de soulager les souffrances du monde. Du premier Karmapa, Dusum Khyenpa, qui a vécu au 12ème siècle, au 17ème Karmapa, né en 1985, chaque Karmapa successif a prédit sa réincarnation en laissant derrière lui une lettre, où les noms des parents, son lieu de naissance et d’autres les informations sont prédites avec précision. Le monastère de Tsurphu a été la demeure de tous ses prédécesseurs et a été totalement détruit lors de la Révolution culturelle chinoise. Il a maintenant été partiellement restauré. Il s’agit d’un excellent documentaire vidéo sur l’arrivée de bon augure de S.A. le 17ème Karmapa, à son siège principal Tsurphu.

La cérémonie de la coupe de cheveux qui a eu lieu dans le Jokhang à Lhassa est également incluse.

La caractéristique principale est l’Intronisation de cet enfant incarné qui lui confère pleinement le rôle du nouveau Karmapa qui est destiné à devenir l’un des plus grands saints vivants de notre temps ». Source : Copyright 1993 Fondation Tsurphu Ward Holmes, (Texte traduit sous cette vidéo et qui en explique la teneur et ce à titre documentaire sur la culture et spiritualité tibétaine. Amour et Respect

https://www.youtube.com/watch?v=BM4NT6e1Ym0

Plusieurs documents sur youtube sur le 17 ème Karmapa : document qui se suivent Voici le 1 vous aurez le lien direct des 5 vidéos concernant Karmapa Khenno.

https://www.youtube.com/watch?v=jVh_RpQFazw

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