9. La nuit étoilée

 

LA NUIT ETOILEE

Au seuil de l’aurore ô belle nuit suprême

Tu offres tes lueurs dociles étoilées,

Aux âmes qui se sentent abandonnées

Et portent en elles de lourdes peines,

Une consolation !

.

Mais qui d’entre nous

En telles occasions pourraient  remplacer

De si grandes merveilles et de si douces beautés

Discrètes dans l’infinitude de l’infini des mondes

Il est de si lourds fardeaux aux inconsolables…

Que sommes-nous  face à cette coupole mystique ?

Il est de si grandes misères et des larmes océaniques

Des sécheresses au fond des puits…

Les saisons nous les connaissons aussi

Au fond de notre cœur pour ceux qui ont la chance

Des visitations, le cloître est un délice

La nature recèle encore tant de secrets…

Des baumes, des élixirs de suavité

Des activités profondes de la terre sous les âpres hivers

Tout semble immobile et pourtant…

L’automne recèle notre dépouillement…Cette humilité qui nous met à nu face au monde entier

Ô Bénédiction que cette  haute vertu !

Et cet hiver qui nous oblige à nous couvrir bien chaudement

A vivre plus longtemps à l’intérieur, entre les murs de nos temples

Auprès de la chaleur que nous avons construite pour nous protéger de ses rigueurs

Ses froidures, aux gerçures des âmes blessées, gémissantes des douleurs

Qui semblent immortelles …

.Et le temps s’allonge, l’esprit semble se rétrécir

Faut il crier : »Où es tu toi qui a promis cette terre promise ! »

Le silence de la bise répond mais au plus profond de la pieuse coupe

Faut il braver la mort avec supplication ?

Ou fermer son œil mortel pour écouter dans le silence … la grâce de la Délivrance ?

Le printemps phénoménal offre ses éclosions de fleurs

Préparant ses fruits gracieux et les jardins des grâces

Et c’est en plein été que les étoiles semblent briller plus fort

Qu’elles se font filantes aux vœux que l’on prononce

Harmonie, les saisons ne nous éloignent point de vos sonorités

La nature sait toujours nous chanter ses secrets chuchotements

L’illumination ouvre les oreilles, plus sensibles deviennent t’elles

Aux traversées infernales des enfers belliqueux

Harmonie, tu te déplaces en silence : les étoiles se taisent

Et ont tant à nous dire sous les voies lactées

Au sein de notre terre il est un feu gigantesque !

Au sein de notre cœur il est une immortelle flamme

Que rien ne peut éteindre !

Les mondes infernaux ont tenté d’y jeter le boisseau

Et d’y jeter des flèches et des couteaux

Elle est ravie la ravissante au feu de son âtre

Elle y danse avec jubilation

Aux crépitements des étoiles furtives de ce bois sans excuses

Qui semble gémir et cracher, toussoter ridiculement 

Là juste à côté, de l’autre côté parallèlement perpendiculaire

A la perplexité foudroyante des hébétés endormis

Après leur cent dix mille sottises et sortilèges !

Les étoiles n’en rient pas !

Elles n’ont aucune admiration pour ces lamentables spectacles

Elles demeurent Trésor du Pauvre

Et s’allument à Sa flamme.

©ColinearCenCiel,  février 2007

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