LA NUIT ETOILEE
Au seuil de l’aurore ô belle nuit suprême
Tu offres tes lueurs dociles étoilées,
Aux âmes qui se sentent abandonnées
Et portent en elles de lourdes peines,
Une consolation !
.
Mais qui d’entre nous
En telles occasions pourraient remplacer
De si grandes merveilles et de si douces beautés
Discrètes dans l’infinitude de l’infini des mondes
Il est de si lourds fardeaux aux inconsolables…
Que sommes-nous face à cette coupole mystique ?
Il est de si grandes misères et des larmes océaniques
Des sécheresses au fond des puits…
Les saisons nous les connaissons aussi
Au fond de notre cœur pour ceux qui ont la chance
Des visitations, le cloître est un délice
La nature recèle encore tant de secrets…
Des baumes, des élixirs de suavité
Des activités profondes de la terre sous les âpres hivers
Tout semble immobile et pourtant…
L’automne recèle notre dépouillement…Cette humilité qui nous met à nu face au monde entier
Ô Bénédiction que cette haute vertu !
Et cet hiver qui nous oblige à nous couvrir bien chaudement
A vivre plus longtemps à l’intérieur, entre les murs de nos temples
Auprès de la chaleur que nous avons construite pour nous protéger de ses rigueurs
Ses froidures, aux gerçures des âmes blessées, gémissantes des douleurs
Qui semblent immortelles …
.Et le temps s’allonge, l’esprit semble se rétrécir
Faut il crier : »Où es tu toi qui a promis cette terre promise ! »
Le silence de la bise répond mais au plus profond de la pieuse coupe
Faut il braver la mort avec supplication ?
Ou fermer son œil mortel pour écouter dans le silence … la grâce de la Délivrance ?
Le printemps phénoménal offre ses éclosions de fleurs
Préparant ses fruits gracieux et les jardins des grâces
Et c’est en plein été que les étoiles semblent briller plus fort
Qu’elles se font filantes aux vœux que l’on prononce
Harmonie, les saisons ne nous éloignent point de vos sonorités
La nature sait toujours nous chanter ses secrets chuchotements
L’illumination ouvre les oreilles, plus sensibles deviennent t’elles
Aux traversées infernales des enfers belliqueux
Harmonie, tu te déplaces en silence : les étoiles se taisent
Et ont tant à nous dire sous les voies lactées
Au sein de notre terre il est un feu gigantesque !
Au sein de notre cœur il est une immortelle flamme
Que rien ne peut éteindre !
Les mondes infernaux ont tenté d’y jeter le boisseau
Et d’y jeter des flèches et des couteaux
Elle est ravie la ravissante au feu de son âtre
Elle y danse avec jubilation
Aux crépitements des étoiles furtives de ce bois sans excuses
Qui semble gémir et cracher, toussoter ridiculement
Là juste à côté, de l’autre côté parallèlement perpendiculaire
A la perplexité foudroyante des hébétés endormis
Après leur cent dix mille sottises et sortilèges !
Les étoiles n’en rient pas !
Elles n’ont aucune admiration pour ces lamentables spectacles
Elles demeurent Trésor du Pauvre
Et s’allument à Sa flamme.
©ColinearCenCiel, février 2007