72. LES SIDDHIS

Siddhi  सिद्धि) est un terme sanskrit  qui signifie « accomplissement », « perfection » ou encore « succès , en tibétain ngödrup .Dans le yoga celui-ci désigne un pouvoir surnaturel.

Traditionnellement, la littérature yogique indienne mentionne que le yogi ou le siddha  obtiendrait des siddhi soit par concentration et contemplation, ou soit spontanément à mesure que la Kundalini, en montant le long de la colonne vertébrale, activerait certains chakra. On recense ainsi 35 siddhi répartis en huit siddhi majeurs ou canoniques neuf médians et dix-huit mineurs.

Certains siddhi naissent avec les acquis de leurs vies antérieures et naissent avec des siddhis dont la Clairvoyance et autres siddhis.

Dans les commentaires des pratique de   (Yogasūtrabhāṣya ou Yogabhāṣya) du chapitre Vibhūti päda  des Yoga Sütra  de Patanjajali  sont mentionnés et expliqués huit siddhi majeurs qui sont :

aṇimā : revêtir une forme infime ou réduire le corps en atomes des plus ténus ;

laghimā : devenir aussi léger qu’une plume *;

mahimā : devenir immense ;

prāpti : supraperception et capacité d’obtenir ce que l’on veut* ;

prākāmya : accomplir toute chose ;

vaśitva : volonté irrésistible *;

īśitva : suprématie divine ;

kāmāvasāyitā : le pouvoir de subjuguer ses passions*.

Wikipédia et lectures bouddhistes et hindouiste.

En outre, les Yogasūtra mentionnent les six siddhi secondaires suivants  :

prātibha : clairvoyance *;

śrāvaṇa : capacité d’entendre les sons divins *;

vedana : capacité de ressentir les attouchements divins *;

ādarśa : capacité de percevoir les formes divines* ;

āsvāda : capacité de goûter la divine saveur* ;

vārttā : capacité de sentir le divin parfum.*

Dans la quatrième chapitre intitulé « Kaivalya pāda » des Yogasūtra, Patañjali donne cinq sortes d’origine aux siddhis :

janma : de naissance *;

auṣadhi : par les plantes ;

mantra : par les mantras ;

tapas : par le tapas (l’ascèse) ;

samādhi  : par le samādhi.

Selon le Yoga-sûtra de Patanjali, les siddhi sont toutes issues d’un quelconque effort ascétique (les siddhi ne viennent pas par hasard), mais éloignent du but premier du yoga, qui est d’atteindre la Libération et séjourné dans les mondes du paradis appellé nirvana  en piégeant le yogin dans la condition de magicien de chamane dit t’il  , au lieu de le délivrer : «  Ces pouvoirs sont des obstacles au samâdhi  quand ils s’extériorisent. » (Yoga-sûtra de Patanjali). C’est « ce qui est dit » en ce qui concerne les siddhis. Il faudrait que Babaji nous informe de la vérité car d’autres explications pourraient être données et Dieu Seul Sait Tout.

Cela peut-être discutable car, les Saints , les Sri, les Rishi, ont eu beaucoup de miracles et avaient beaucoup de Siddhi qui ont permis l’Eveil et des Bénédictions pour autrui qui leur ont permis de faire preuve de discernement, de réflexion et d’élargir leur Conscience tout en continuant la prière, les mantras, la méditation et l’état de Samadhi.

Siddhi dans le bouddhisme

Les siddhi (du pali ijjhati, sanskrit: riddhi, rattaché à la racine ardh-, prospérer) sont des pouvoirs psychiques supranormaux qui peuvent résulter du Samadhi. Il en découle les pouvoirs suivants : la projection de l’esprit en de multiples images de soi-même ; l’invisibilité ; le pouvoir de traverser les obstacles solides (murs, montagnes) ; le pouvoir de pénétrer la terre comme si c’était de l’eau ; le pouvoir de marcher sur l’eau ; le pouvoir de voler dans les airs ; le pouvoir de « toucher le soleil et la lune » ; le pouvoir de maîtriser son corps « jusqu’au monde de Brahma ».

Les siddhi font partie des six abhiñña (connaissances supranormales), les cinq autres étant l’ouïe divine, la pénétration de l’esprit d’autrui, le souvenir des existences passées, l’œil divin et l’extinction des purulences du citta  (asavakkhaya) qui, elle, est le seul pouvoir supramondain (lokuttara). Tous les autres pouvoirs sont considérés comme dangereux et ne témoignant même pas d’une réalisation métaphysique quelconque (un certain nombre de siddhis, les « puthujja-nika-iddhi », sont accessibles sans aucun degré d’éveil, Devadatta (voir sur wikipédia) en aurait été un exemple) ; par ailleurs le Vinaya   considère leur exhibition par des moines comme une faute (dukkata).

Siddhi comme obstacles ou comme perfections

Des commentateurs des Yoga Sūtra attribués à Patañjali expliquent que ces siddhi ne doivent pas être recherchés pour eux-mêmes, car ils pourraient créer un attachement et empêcher  la Délivrance or si les siddhi ont ces pouvoirs et capacités c’est pour aussi aider en ce monde et pratiquer le Bien pour aider son prochain. On trouve dans le Yoga-tattva Upanishad l’avertissement suivant : « Le yogin qui pratique constamment le yoga obtient le pouvoir de lévitation. Le sage yogin doit alors penser que ces pouvoirs sont de grands obstacles à l’obtention du yoga, et il ne doit jamais y prendre plaisir. Le roi des yogins ne doit jamais faire usage de ses pouvoirs devant qui que ce soit. Il doit vivre dans le monde comme un sot, un idiot, un sourd, afin de garder cachés ses pouvoirs. »

Il est certain que l’on peut cacher certains pouvoirs mais pourquoi le Christ lui-même a exprimé à ses disciples de partager ses paroles afin que d’autres fassent comme lui et guérissent les malades et autres capacités d’aides à l’humanité et à quelques êtres qui en ont besoin afin que leur vie soit plus heureuse et qu’il découvre la spiritualité et les pratiques …

Selon certains commentateurs des Yoga Sūtra, les siddhi sont les perfections de l’état d’éveil spirituel (vyutthāna) mais représentent des obstacles pour l’état de Samadhi, et ne leur accordent aucune importance pour atteindre la libération. Ceux-ci attirent l’attention non seulement sur le danger d’exhiber les siddhi, mais sur le risque qu’ils représentent pour celui qui les possède.

Ceci dépend réellement selon moi de leur sincérité et capacité d’aider réellement ceux qui font appel à eux dans parfois des situations urgentes et utiles et permet de se réaliser elle-même vers la Libération car rien ne se perd et tout est utile pour l’Evolution vers la Libération.

Sinon à quoi sert t’il de naître avec des siddhi. A les camouffler ? Pour égoïstement rejoindre les mondes de la Félicité… Réconforter son prochain et l’éclairer peut l’aider à franchir des obstacles et à développer leur spiritualité et pratique ainsi que réveiller leur Foi et eux-mêmes aider autrui, ce que font tous les maîtres spirituels : le réconfort, la paix et la reconnaissance, avec l’évolution d’excercer des pratiques épanouissantes dans ce monde intermédiaire.

Et d’un point de vue chrétien selon la Vierge Marie, l’on peut vivre au moins un peu n’est-ce-pas le paradis sur terre.

Les épreuves peuvent venir d’un mauvais karma mais aussi des erreurs de discernement, ou simplement, il est possible d’alléger la vie dans le Respect de l’autre et d’alléger les fardeaux en apportant de la Lumière et des éclaircissements. Non pas pour rendre dépendant mais pour aider dans les moments où parfois l’on peut s’y perdre et ne pas trouver de solution.

Commentaires de maîtres spirituels indiens sur les siddhi

Plusieurs gurus notables de l’Inde ont abordé le thème des siddhi ou raconté les prouesses des siddha  (ceux qui maîtrisent les siddhi) :

Swami Vivekananda, disciple le plus connu de Ramakrishna, et l’un des premiers à se rendre en Occident, commente les Yoga Sûtra : « Il existe certains mots sacrés appelés mantra, qui, répétés dans des conditions appropriées, ont la capacité de procurer ces pouvoirs extraordinaires. Nous vivons entourés de tant de miracles, jour et nuit, sans que nous y pensions. Il n’y a pas de limite au pouvoir de l’homme, au pouvoir des mots et au pouvoir de l’esprit ».

Source Wikipédia (cliquez sur les mots en bleu pour avoir leur définition)

Swami Shivananda, un des enseignants du yoga les plus connus dans les années 50, commente : « La plupart des 8 siddhi principaux ne sont pas accessibles à l’époque actuelle, le Kali Yuga, car le corps et l’esprit de la grande majorité des individus ne sont pas prêts à cela.

Cependant, il existe, même de nos jours, des Siddha qui ont le pouvoir d’accomplir certains siddhis.

Lorsque les gens les approchent pour leur demander d’accomplir ceci ou cela, ils se cachent ou disent, généralement :  » Je ne sais pas « . Ils ne sont pas très spécifiques à propos de ces siddhi.

Leur but est de les ignorer comme irréels et d’aspirer à atteindre le plus haut. Ils sont les seuls vrais yogis. Beaucoup sont capables d’utiliser certains pouvoirs et ne savent pas comment ils sont en mesure de le faire »

À propos des êtres qui auraient la maîtrise des siddhi, Ramana Maharshi déclarait : « La gloire des Siddha dépasse toute imagination. Ils sont les égaux de Shiva. En vérité, ils sont les formes mêmes de Shiva. Ils ont le pouvoir d’exaucer toute prière ».

Questionné à propos du premier verset de Vibhūti pāda des Yoga Sūtra, Swami Muktananda, fondateur du Siddha Yoga  explique : « Les siddhi que l’on possède à la naissance sont le résultat d’efforts fournis dans une vie antérieure.  Les Siddha naissent aussi parfois dotés de tous les pouvoirs.

Mon Baba, par exemple était un Siddha-né […] Il existe aussi un siddhi qui s’obtient par la répétition d’un mantra […] Lorsque l’on répète le mantra comme il le convient, il descend de la langue à la gorge, de la gorge au cœur et du cœur au nombril. À ce moment les pouvoirs sont libérés. Il y a aussi des siddhi que l’on obtient grâce aux plantes, mais ils sont ordinaires, ils ne durent pas. Les siddhi obtenus par la pratique d’austérités ont beaucoup plus de valeur. La cinquième source de siddhi, c’est l’éveil de la Kundalinî par la grâce du Guru. Quand la Kundalinî s’élève pour rencontrer Shiva dans le sahasrar, un très grand siddhi se développe alors ».

En 1977, Maharishi Mahesh Yogi, parfois qualifié de «Guru des Beatles  », donne son interprétation des siddhi à partir desquels il a conçu le programme de (MT-Sidhi) qu’il commence à enseigner : « La pratique des siddhi, qui à l’époque où l’ignorance prévalait, furent qualifiés de pouvoirs surhumains, n’est pas quelque chose de surhumain. Tout cela fait partie de l’éventail normal des capacités humaines – gérer l’ensemble de la vie cosmique est à la portée de la nature véritable de chacun, car il s’agit de la même nature.

Le jardinier, en s’occupant de la sève, s’occupe, non seulement, du rose de la fleur, mais également du vert des feuilles, de la tige et de toutes les parties de la fleur. C’est donc en agissant sur notre propre nature que nous agissons sur la nature de toute chose, sur la nature toute-puissante. La mise en œuvre des siddhi nous a procuré une philosophie très pratique. La sagesse constitue un pouvoir bien plus puissant que les pouvoirs développés par les siddhi. Le domaine le plus puissant est celui de la connaissance pure et non pas celui de l’action. Telle est la philosophie que nous apportons au monde aujourd’hui. L’homme connaît le succès non pas en fonction de ce qu’il fait mais en fonction de ce qu’il est ».

Conclusion

Le Daïla Lama lui-même dit que l’action est très importante. Pourquoi de ce fait, même si certains siddhis restent caché de par certaines de leur capacité ne pourrait t’il pas en excercer de manière à aider des personnes à obtenir satisfaction dans leur vie et de développer la Reconnaissance ou autres pratiques qui leur permettrait d’être aussi initier à des pratiques de techniques de méditations avec des stages payants et des formations qui leur donne la Voie de la Libération. Puisque cela se fait à ce niveau pourquoi ne pas utiliser des capacités dites « extrasensorielles » qui sont en réalité un chemin de vie pour aider un maximum de personnes à être bien dans leur vie et de se rendre compte que tant de choses sont possibles à réaliser notamment par le discernement et d’éveiller leur intuition dont Einstein lui-même fait l’éloge dans ces citations :

Le mental intuitif est un don sacré et le mental rationnel est un serviteur fidèle. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don. Albert Einstein

Source : Wikipédia, avec quelques réflexions écrites de

© Colinearcenciel

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Le mental intuitif est un don sacré et le mental rationnel est un serviteur fidèle. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don. Albert Einstein

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