12. Le secret serment, extrait

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Le secret serment, extrait 1

Liée par le secret  serment de ma vie parallèle

La solitude aidant à me pousser des ailes 

Je m’envole au loin vers les sommets miraculeux

D’où jaillissent du ciel des mots couleurs de bleu

Des mots comme ceux que j’écris maintenant

Comme des mélodies sans devoir réfléchir

Mon coeur est comme le ciel serein

J’entends les phrases se dire

Elles viennent des sommets miraculeux

D’en bas, de tout en bas, dans les tréfonds

Des fonds océaniques mystérieux

Et ce mystère je l’entends

Oui j’entends ce mystère

Comme les chants des anges

La lyre je l’ai vue dans ses petites mains

Il n’y a rien de bien étrange

Lorsque tout se tait dans le silence

Ce ne sont pas des refrains

Jamais, ô c’est bien autre chose…

Un accord infini et immortel

.

Cette enfant ce matin là

Reçu ce cadeau un jour de grâce

Il y eut un serment sans parole

Toute sa vie le suivi infiniment

Personne ne le sait, c’est un secret de roi

C’est un secret qu’il faut taire

Un secret comme un coffret

Tout rempli d’or fin ciselé

Une vigne abondante ô mon roi !

Tu me fis fiancée et puis reine

Et tu me couronnas de roses

Les épines me blessèrent

Il est bien vrai, tu me l’avais dit

Eraflures sanguinaires mes larmes ne tarirent point

Tu les as reccueillies toi

Tu as permis ma chute aux enfers

Pour mieux me libérer

Des souffrances passagères

Qui durèrent tant d’années

Les anges souriaient avant ton arrivée

Tandis que je chantais comme une religieuse

Et ils dansaient des ailes si gracieusement

Leurs visages si beaux impossibles à reproduire

Ici, dans ce monde hors du monde parallèle

Ah je vis ici et là ; ici et près de toi

Et toi tu es là bàs et puis tu viens ici

Comme un mendiant de l’amour

Toi qui a tout donné

Tant d’humilité Tu m’as mendié ma présence

J’ai failli te rejeter, ta beauté transperce les os

Ton amour irradie et fais si mal

De n’être pas de ce monde

Toi si proche pourtant, le plus proche des amis

Là où tu résides au sommet des montagnes

Dans le tréfond du fond de l’océan

De l’est  à l’ouest

Du sud au nord

Et bien au delà de tout infiniment

Au dessus et en dessous

Une à une tu me les ôtées

Les épines qui me blessaient

Celles des buissons épineux

Où l’on m’avait jetée

Défigurée par les humiliations

Tu m’as relevée dans la dignité

Oui tu m’emmenas sur un tapis de fleurs

Tu m’y fis asseoir comme une fiancée

Toi le roi, et je rêvais sous l’olivier

Tes cheveux frôlaient les miens

Tes paroles suaves coulaient en mon oreille

Ta main dans la mienne tu m’enmmenais

Au pays des merveilles

Le jour où tu me pris dans tes bras

Ton regard tout rempli de peurs

Toi le roi

Tes yeux suppliants et angoissés

Toi le roi

Tu étais si seul et tu n’avais que moi

C’est toi qui me l’a fait comprendre

Ce que je pouvais être ce jour là

Toi le roi

Au pied du calvaire tu as prononcé mon nom

Avec douceur, la peur se lisait sur toi

Blessé à sang et presque nu

Toi le roi

Amaigri tu t’es reposé sur moi

Toi qui n’avait pu reposer ta tête nulle part.

O si confuse je fus de ce qui te fut infligé

O toi l’amour personnifié crucifié

Sur moi tu t’es appuyé

Toi qui pouvait ôter mes épines

Tu laissas les tiennes te blesser

Tu laissas la lance te transpercer

Toi le roi

Toi qui a souffert deux fois

Sachant en détail par avance

Tout ce que tu allais souffrir

Tout ce que tu allais subir

Ces terribles souffrances

Sur ton corps adorable

Tu savais qui te trahirait

Mais tu te rendis au sacrifice

T’offrant à nous dans un calice

Je ne peux boire de ton sang

Celui de la grande secte

Ma mémoire mon roi

C’est que tu as vaincu la mort

Car elle n’existe pas et seul survit l’amour

Je brûle de l’encens

J’allume un feu de joie

En allumant une bougie

Pour toi mon roi

Cette joie que tu m’as donnée

Toi seul pouvait me soutenir

Toi seul pouvait me porter

Dans le désert où tout n’est que désolation

Tu m’as donné l’eau douce de la consolation

Tu m’as gardée sur ton épaule

En toi j’ai pu me reposer

Jamais je n’ai pu t’accuser

Des vilenies qui venaient dans ma vie

Je t’ai compris mon roi

Toi l’incompris

Le solitaire, le rejeté

Le gêneur par ta vérité qui blesse

Et ta lumière qui aveugle les insensés

Tes paroles sont comme des couteaux

Pour celui qui ne veut point entendre

Un glaive pour ceux qui ne veulent pas voir

Et ne le peuvent dans la souffrance emprisonnée

Qui peut donc les condamner

Ceux qui n’ont pas vu ton visage ?

Nous qui savons étant ses fils

Que nous en avons la mémoire enfouie

Enfouie derrière les apparences

Qui sait que tu es le plus humble des humbles

Qui jamais ne s’impose

;

Qu’il nous faut donc un coeur ouvert

Ouvrir la porte de notre coeur

Là où la vie coule éternellement

Il faut arriver à prendre la clenche

Entrer dans cet espace inconnu

Chercher cette porte existante

En bannissant tout raisonnement

Autre que l’inssassiable Amour

Que tu déployes sur les horizons de l’aube

Sur les étendues crépusculaires

Etre vivant en sachant que l’on est mort

Et que l’on vit d’une autre vie déjà

Non pas dans les tourbillons étourdissants

Mais dans la densité de chaque instant

Ne confondant point cette âme et ce corps unifiés

En une seule et unique entité.

Passagère ou passager j’ai des ailes

Là tout à l’intérieur dans le temple de mon château

Et toutes fenêtres ouvertes au gré de mon bon gré

O que bien sûr je puis m’envoler !

Ainsi nous semble t’il être prisonnier

Lorsque l’on se compactise dans la confusion

L’obscurité des angoisses et des lourdeurs

Les gourmandises, les errements, les insassiables désirs

Transformés en voracité tenace, le regard fixé sur

Des choses sans objet

Fugaces et passe le temps d’une horloge simplement terrestre

Où l’on se rallie aux sens physiques et sans espace

Sans rafraîchissement de l’aération

Aération pleine, souveraine, les ailes…

L’âme subtile, se rappelle à notre intellect

Et l’intellect transmet à la conscience

La conscience transmet à l’intelligence

L’intelligence se rallie à la conscience

La conscience omniprésente du regard intérieur

Sur tout cet extérieur, reflet, reflet, simple reflet

Flou, confus comme une ombre peut l’être

Et, en un gymnastique gymnopédique

Les éléments se transmettent les uns autres autres

Un vase contenant un diamant inaltérable

Puis le vase se brise, le diamant est un feu dévorant

Qui jamais ne dévore : non jamais !

Il enlumine, il rayonne, il éclaire les jours et les nuits

Il ne s’éteind jamais et jamais ne se meurt

Il suit sa trajectoire au quatre saisons inaltérablement

Autour de lui s’accrochent des amas de matières

Qui fondent et se refondent

S’agglutinent parfois ou semble s’agglutiner

Puisqu’il semble disparaître mais ne disparaît pas

Il n’a qu’une loi pour lui : celle de l’Amour

La loi du coeur,

Absolue, ultime bonheur,

Il est le fil conducteur

©Colinearcenciel

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