
Le secret serment, extrait 1
Liée par le secret serment de ma vie parallèle
La solitude aidant à me pousser des ailes
Je m’envole au loin vers les sommets miraculeux
D’où jaillissent du ciel des mots couleurs de bleu
Des mots comme ceux que j’écris maintenant
Comme des mélodies sans devoir réfléchir
Mon coeur est comme le ciel serein
J’entends les phrases se dire
Elles viennent des sommets miraculeux
D’en bas, de tout en bas, dans les tréfonds
Des fonds océaniques mystérieux
Et ce mystère je l’entends
Oui j’entends ce mystère
Comme les chants des anges
La lyre je l’ai vue dans ses petites mains
Il n’y a rien de bien étrange
Lorsque tout se tait dans le silence
Ce ne sont pas des refrains
Jamais, ô c’est bien autre chose…
Un accord infini et immortel
.
Cette enfant ce matin là
Reçu ce cadeau un jour de grâce
Il y eut un serment sans parole
Toute sa vie le suivi infiniment
Personne ne le sait, c’est un secret de roi
C’est un secret qu’il faut taire
Un secret comme un coffret
Tout rempli d’or fin ciselé
Une vigne abondante ô mon roi !
Tu me fis fiancée et puis reine
Et tu me couronnas de roses
Les épines me blessèrent
Il est bien vrai, tu me l’avais dit
Eraflures sanguinaires mes larmes ne tarirent point
Tu les as reccueillies toi
Tu as permis ma chute aux enfers
Pour mieux me libérer
Des souffrances passagères
Qui durèrent tant d’années
Les anges souriaient avant ton arrivée
Tandis que je chantais comme une religieuse
Et ils dansaient des ailes si gracieusement
Leurs visages si beaux impossibles à reproduire
Ici, dans ce monde hors du monde parallèle
Ah je vis ici et là ; ici et près de toi
Et toi tu es là bàs et puis tu viens ici
Comme un mendiant de l’amour
Toi qui a tout donné
Tant d’humilité Tu m’as mendié ma présence
J’ai failli te rejeter, ta beauté transperce les os
Ton amour irradie et fais si mal
De n’être pas de ce monde
Toi si proche pourtant, le plus proche des amis
Là où tu résides au sommet des montagnes
Dans le tréfond du fond de l’océan
De l’est à l’ouest
Du sud au nord
Et bien au delà de tout infiniment
Au dessus et en dessous
Une à une tu me les ôtées
Les épines qui me blessaient
Celles des buissons épineux
Où l’on m’avait jetée
Défigurée par les humiliations
Tu m’as relevée dans la dignité
Oui tu m’emmenas sur un tapis de fleurs
Tu m’y fis asseoir comme une fiancée
Toi le roi, et je rêvais sous l’olivier
Tes cheveux frôlaient les miens
Tes paroles suaves coulaient en mon oreille
Ta main dans la mienne tu m’enmmenais
Au pays des merveilles
Le jour où tu me pris dans tes bras
Ton regard tout rempli de peurs
Toi le roi
Tes yeux suppliants et angoissés
Toi le roi
Tu étais si seul et tu n’avais que moi
C’est toi qui me l’a fait comprendre
Ce que je pouvais être ce jour là
Toi le roi
Au pied du calvaire tu as prononcé mon nom
Avec douceur, la peur se lisait sur toi
Blessé à sang et presque nu
Toi le roi
Amaigri tu t’es reposé sur moi
Toi qui n’avait pu reposer ta tête nulle part.
O si confuse je fus de ce qui te fut infligé
O toi l’amour personnifié crucifié
Sur moi tu t’es appuyé
Toi qui pouvait ôter mes épines
Tu laissas les tiennes te blesser
Tu laissas la lance te transpercer
Toi le roi
Toi qui a souffert deux fois
Sachant en détail par avance
Tout ce que tu allais souffrir
Tout ce que tu allais subir
Ces terribles souffrances
Sur ton corps adorable
Tu savais qui te trahirait
Mais tu te rendis au sacrifice
T’offrant à nous dans un calice
Je ne peux boire de ton sang
Celui de la grande secte
Ma mémoire mon roi
C’est que tu as vaincu la mort
Car elle n’existe pas et seul survit l’amour
Je brûle de l’encens
J’allume un feu de joie
En allumant une bougie
Pour toi mon roi
Cette joie que tu m’as donnée
Toi seul pouvait me soutenir
Toi seul pouvait me porter
Dans le désert où tout n’est que désolation
Tu m’as donné l’eau douce de la consolation
Tu m’as gardée sur ton épaule
En toi j’ai pu me reposer
Jamais je n’ai pu t’accuser
Des vilenies qui venaient dans ma vie
Je t’ai compris mon roi
Toi l’incompris
Le solitaire, le rejeté
Le gêneur par ta vérité qui blesse
Et ta lumière qui aveugle les insensés
Tes paroles sont comme des couteaux
Pour celui qui ne veut point entendre
Un glaive pour ceux qui ne veulent pas voir
Et ne le peuvent dans la souffrance emprisonnée
Qui peut donc les condamner
Ceux qui n’ont pas vu ton visage ?
Nous qui savons étant ses fils
Que nous en avons la mémoire enfouie
Enfouie derrière les apparences
Qui sait que tu es le plus humble des humbles
Qui jamais ne s’impose
;
Qu’il nous faut donc un coeur ouvert
Ouvrir la porte de notre coeur
Là où la vie coule éternellement
Il faut arriver à prendre la clenche
Entrer dans cet espace inconnu
Chercher cette porte existante
En bannissant tout raisonnement
Autre que l’inssassiable Amour
Que tu déployes sur les horizons de l’aube
Sur les étendues crépusculaires
Etre vivant en sachant que l’on est mort
Et que l’on vit d’une autre vie déjà
Non pas dans les tourbillons étourdissants
Mais dans la densité de chaque instant
Ne confondant point cette âme et ce corps unifiés
En une seule et unique entité.
Passagère ou passager j’ai des ailes
Là tout à l’intérieur dans le temple de mon château
Et toutes fenêtres ouvertes au gré de mon bon gré
O que bien sûr je puis m’envoler !
Ainsi nous semble t’il être prisonnier
Lorsque l’on se compactise dans la confusion
L’obscurité des angoisses et des lourdeurs
Les gourmandises, les errements, les insassiables désirs
Transformés en voracité tenace, le regard fixé sur
Des choses sans objet
Fugaces et passe le temps d’une horloge simplement terrestre
Où l’on se rallie aux sens physiques et sans espace
Sans rafraîchissement de l’aération
Aération pleine, souveraine, les ailes…
L’âme subtile, se rappelle à notre intellect
Et l’intellect transmet à la conscience
La conscience transmet à l’intelligence
L’intelligence se rallie à la conscience
La conscience omniprésente du regard intérieur
Sur tout cet extérieur, reflet, reflet, simple reflet
Flou, confus comme une ombre peut l’être
Et, en un gymnastique gymnopédique
Les éléments se transmettent les uns autres autres
Un vase contenant un diamant inaltérable
Puis le vase se brise, le diamant est un feu dévorant
Qui jamais ne dévore : non jamais !
Il enlumine, il rayonne, il éclaire les jours et les nuits
Il ne s’éteind jamais et jamais ne se meurt
Il suit sa trajectoire au quatre saisons inaltérablement
Autour de lui s’accrochent des amas de matières
Qui fondent et se refondent
S’agglutinent parfois ou semble s’agglutiner
Puisqu’il semble disparaître mais ne disparaît pas
Il n’a qu’une loi pour lui : celle de l’Amour
La loi du coeur,
Absolue, ultime bonheur,
Il est le fil conducteur