Ils étaient deux habillés de blanc
Côte à côte, fins ailés et grands
Avec des visages d’enfant,
Dans les mains chacun portaient un plateau d’argent
L’un s’approcha avec un flacon de cristal teinté d’un breuvage rosé contenant le vinaigre
L’autre portait un flacon rempli d’huile
Je demeurai éblouie de leur sublime beauté
Ils descendèrent l’unique marche d’escalier me présentant leur offertoire que je contemplais sans en boire
Sur un divan je m’étendis dans un salon précieux et élégant
C’est ainsi que je vis un enfant ailés de quatre ailes en cet espace, tout proche, à hauteur de mon visage
Une lyre à la main doucement dont il jouait
Une mélodie aux sons si charmants qu’ils me ravissaient et les larmes coulaient de bonheurQuelques années plus tard, je goûtais aux breuvages
Dont je ne connaissais aucun avantage
L’huile et de vinaigre rosé
Que les deux m’avaient présentés
L’un versé sur mes blessures
L’autre consolait comme l’on rassure
Puis vint un moment après quelque temps
Après ces deux habillés de blanc
Il en vint un habillé d’écru
Sans aile et sans plateau d’argent
Et tout de lui était suave
Il me donna Amour et Courage
Pour affronter les lourds présages des deux habillés de blanc Pour affronter une lutte pour la vie
Entre ciel et terre, il n’y a pas de mystère volent et s’envolent les oiseaux parés de duvets doux et beaux et d’arc en ciel
Ils traversent les nuages et viennent se poser dans nos jardins
Tout près de nos logis
S’ils y entrent souvent pour de lourds présages Ils apportent leur sourire gracieux
Et beaucoup de courage pour la traversée
Ils préviennent et tentent d’adoucir
Apportant avec eux de célestes visions
Une certaine exaltation et tant de beauté
Un tel amour scellé par une couronne
De fleurs parfumées qui demeurent à jamais pour l’éternité.
© ColinearCenCiel, extrait d’un de mes livres Ecrit en 1995, tirés de faits réels 1987.