LA ROSE D’OR
Or, oui, j’aime les roses aux pétales de senteur si délicates, au jardin des alizées montantes vers le ciel si haut que les étoiles s’en souviennent encore !
Ma pensée me conduit
A ces tendres mots sur le sable au piano debout face à l’océan
En retraite de trois jours au bord de la mer du nord
Il fallait que l’on se rejoigne pour parler de nos roses
Aux secrètes portes vers les allées de nos avenues
Et nous échangeâmes les Clés pour entr’ouvrir
A la filante étoile qui traversa nos coeurs
La grande porte de l’existence et…
Ce jour-là nous accédions aux jardins de nos roses
Dans la cour intérieure de nos châteaux respectifs
Tu ouvris la porte vers le jardin de mes roses
Tandis que j’ouvris
La porte du jardin de tes roses
Ils se confondirent, nos roses se connaissaient si bien
Depuis l’éternité.
Ces roses sans épine au jardin pacifique
Où nulle vengeance de la beauté des choses ne se meut.
Là, la dominance fallacieuse latéralement si relative
Apportait sa mouvance émotionnelle sur un océan d’huile
Et le soleil immense pleuvait en filet d’or
Il poudra l’une de mes roses immortalisant ces instants figés
Dans le temps qui ne se compta plus jamais !
C’est pourquoi, lorsque nous la contemplons
Elle s’anime de feu de joie
C’est la rose étoilée par un divin soleil : celle qui porte un nom qui ne se prononce jamais.
Secret de roi, Secret si bien gardé, elle est discrète comme toutes ses compagnes
Elle reste une lueur docile et douce, suave
Et le vent qui affole ses feuilles, ses pétales n’y pourront rien.
Nos chemins alternatifs, reliés sans distance nous font connaître la simplicité car demain ne sera jamais qu’aujoud’hui et maintenant.
Ces horloges au tic tac, le soleil qui se couche ?
Allons ! Jamais, il ne dort !
La lune semble se lever lorsqu’il l’éclaire ardemment ! …
Quartier de lune, lune noire, lune blanche : elle apparaît, semble disparaître à notre vue bien seulement ! C’est cela, l’Existence…
Voir ce qui semble et ne ressemble pas à ce qui est : les couleurs chatoyantes, baisers de la nature, clins d’yeux… mystère… dévoilé en voyageant.
Mon Dieu ces retards de train de nos jambes qui doivent courir tandis que nos âmes s’envolent sans locomotion…
Que de labeur aux rythmes éreintants, obligés tandis que d’autres se cadencent en perfection avec un effort gourmand motivé !
La rose d’Or, magicienne a arrêté l’horloge de ce monde non contrainte !
Ses lueurs battent la mesure assurémment !
©Colinearenciel, 26 mai 2007